Emmanuel Macron aurait utilisé de l'argent public pour la campagne de son mouvement politique En Marche !. C'est ce qu'affirme un livre à paraître, Dans l'enfer de Bercy : Enquête sur les secrets du ministère des Finances, qui révèle les dépenses somptuaires d'Emmanuel Macron lors de son passage à Bercy.
Ses auteurs, les journalistes Frédéric Says et Marion L'Hour, affirment qu'en 2016, le ministre de l'Economie aurait utilisé «à lui seul» 80% de la totalité de l'enveloppe des frais de représentation accordée à son ministère... pour toute une année - soit 120 000 euros du 1er janvier au 30 août.
Le président du groupe de l'Union des démocrates indépendants (UDI) à l'Assemblée nationale, Philippe Vigier a réagi ce mardi 24 janvier lors d'une conférence de presse : «Il y a des choses importantes qu'on a apprises hier, notamment au niveau des frais de bouche, puisque 120 000 euros des crédits du ministre à Bercy ont été utilisés pour des agapes d'En marche !, pour réunir tel ou tel, pour préparer sa campagne présidentielle.»
«Et Michel Sapin qui dit n'avoir rien vu... Pas vu qu'il avait une ambition présidentielle et qu'il consommait quasiment à lui seul une immense partie des crédits de représentation du ministère, notamment des frais de bouche ? On va demander la clarification», surenchérit Philippe Vigier. «Franchement, celui qui nous expliquait dans une déclaration, que pas un seul euro d'argent public serait utilisé pour sa campagne, manifestement, c'est un mensonge», a-t-il ajouté.
Le député de l'UDI indique qu'il a d'ores et déjà alerté Jean-Louis Nadal, président de la Haute autorité pour la transparence de la vie publique. «Les députés sont passés à la moulinette et doivent expliquer comment ils dépensent chaque centime de leurs indemnités. Il n'y a pas de raison que Macron soit traité différemment», explique-t-il.
En outre, selon des extraits du livre à paraître publiés par Le Figaro, Emmanuel Macron, n'aurait pas été pleinement dévolu à sa fonction de ministre lors de son passage à Bercy... Il aurait reçu, sur son temps professionnel, dans l'enceinte du ministère, des écrivains, journalistes, philosophes, politologues, notamment au cours de dîners, «parfois deux par soir» - et sans rapport avec ses activités ministérielles.
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