Marine Le Pen s'est rendue par surprise au camp de Grande-Synthe. Mais au motif que le campement de migrants se situe sur un terrain communal, le maire écologiste (EELV) Damien Carême, a tout simplement interdit à l'élue européenne l'accès au chemin communal y menant. Ce dernier a posté un tweet où il assumait sa décision en raison, selon lui, du «manque d'humanité» de la candidate à la présidentielle.
«Les gens qui rentrent sont tous habilités. Elle n'a pas à venir comme ça dans ce camp. Ce n'est pas un zoo. Il est hors de question qu'elle fasse du buzz en venant à Grande-Synthe», s'est enflammé le maire écologiste.
Avant de pousuivre pour justifier le refoulement de Marine Le Pen : «Elle vient faire quoi ? Elle tient constamment des propos de haine, de division. On est à l'opposé complet, elle et moi. Je n'allais quand même pas la laisser entrer !»
«Démocratie à la française»
«C'est la démocratie à la française. On n'accepte que les élus pro-immigration», aurait déploré Marine Le Pen, selon une journaliste de BFMTV sur place. «Que le maire de Grande-Synthe ait le souhait d'accueillir des migrants sur sa commune est une chose, mais que les habitants en soient victimes en est une autre», a-t-elle ajouté.
Louis Alliot, compagnon et l'un des vice-présidents du FN a dénoncé une entrave faite à un député européen.
Alors que le camp de Grande-Synthe compte quelque 1 200 migrants selon les associations qui gèrent le camp, Marine Le Pen a dénoncé la «folle politique d'immigration» des pouvoirs publics.
«Ces élus irresponsables, qui sont jusqu'à la tête de l'Etat, est-ce qu'on va continuer à les laisser faire ?», a-t-elle lancé à l'endroit de Damien Carême et la maire de Calais Les Républicains Natacha Bouchart, avant de prévenir que sans changement de politique, selon elle, les camps de migrants ne cesseront de se remplir.