Benoît Hamon en tête (36,3%), Manuel Valls qualifié pour le second tour mais nettement devancé (31,1%) et Arnaud Montebourg (17,5%) humilié, c'est la conclusion du premier tour de la primaire de la gauche, organisé le dimanche 22 janvier. Des résultats que n'avaient pas prévus les instituts de sondage, qui annonçaient un score serré au sommet entre l'ex-chef du gouvernement et l'ancien ministre du Redressement productif...
Un certain nombre d'utilisateurs de Twitter ont relevé cette nouvelle déconvenue pour les sondeurs (qui n'avaient pas vu venir le Brexit, l'élection de Donald Trump ou encore le triomphe de François Fillon à la primaire de la droite et du centre), comme cet internaute, qui a pointé du doigt une nouvelle «lourde défaite pour les sondages ».
La surprise Hamon
La prouesse de Benoît Hamon, traité par la presse comme le «troisième homme» de la campagne, a inspiré plus d'un tweet. Cet internaute s'est par exemple réjouit en imaginant le choc subi par Manuel Valls et Arnaud Montebourg en apprenant avoir été dépassés par l'ex-ministre de l'Education nationale et son «revenu interplanétaire» (sa fameuse proposition de revenu universelle, très contestée par ses concurrents).
Pour un autre internaute, le grand gagnant du premier tour lui-même devait avoir du mal à réaliser son exploit, dans la soirée du 22 janvier.
De nombreuses personnes, en outre, se sont inquiétées de voir arriver en tête de la primaire un homme ayant fait du revenu universel sa promesse de campagne phare. Cet internaute a par exemple dénoncé le «mélange d'utopie et de démagogie» que représenterait le programme économique de Benoît Hamon…
… tandis que cet utilisateur de Twitter a raillé la mesure de revenu universel, selon lui absurde.
«Les gens qui ont voté Valls, vous étiez dans le coma les trois dernières années ?»
Bien que Manuel Valls ne se soit pas hissé comme il l'espérait en tête du premier tour, de nombreux internautes se sont étonnés qu'une proportion aussi large d'électeurs de la primaire lui aient accordé leur vote – le bilan de l'ex-Premier ministre étant très critiqué à gauche.
«Les votants vivent dans une grotte ou Valls a une très grande famille», a ainsi plaisanté un utilisateur de Twitter, incrédule face au score obtenu par l'ancien chef du gouvernement...
... tandis qu'un autre s'est dit surpris que l'utilisation du 49.3 pour faire passer la loi travail et l'engagement de Manuel Valls contre le burkini cet été ne l'aient pas disqualifié aux yeux des électeurs de la primaire.
D'autres internautes, tournés vers l'avenir, s'enthousiasment déjà de pouvoir «dégager» l'ex-Premier ministre lors du second tour de la primaire, dimanche 29 janvier.
Montebourg, Peillon, Hollande... La longue liste des humiliés
Pas de pitié, sur Twitter, pour les vaincus de la primaire de la «Belle Alliance populaire». Un internaute se demande ainsi où est passé le grand perdant de la compétition, Arnaud Montebourg, qui se voyait déjà face à Manuel Valls au second tour.
Un autre, facétieux, moque la «surprise» (mais en est-elle vraiment une ?) du score très limité de l’ancien ministre de l’Education nationale Vincent Peillon, pourtant soutenu par une partie des «éléphants» du PS et du gouvernement.
Le président Hollande aussi en prend pour son grade, avec le succès d'un candidat – Benoît Hamon – dénonçant franchement le bilan de son quinquennat.
Jean-Luc Bennahmias, vainqueur... de Copé
Avec son score microscopique de 1,01%, le sémillant Jean-Luc Bennahmias, dernier candidat du premier tour de la primaire, ne pouvait échapper aux railleries des internautes.
Le leader du Front démocrate pouvait toutefois se consoler d’avoir recueilli plus de voix que le (très) malheureux candidat à la primaire de la droite et du centre Jean-François Copé, comme l’ont relevé de nombreux internautes.