Elle avait dénoncé à la tribune de la réunion des partis souverainistes européens de Coblence en Allemagne, le 21 janvier, une situation où les citoyens des différents Etats-nations européens ne pouvaient pas «communiquer librement leurs idées». Lors d'une interview donnée après le meeting, Marine Le Pen a précisé son idée : «On voit bien qu'il y a tout un processus d'insultes récurrentes, de diffamations récurrentes contre nous.»
«En France on dit du mal de Geert Wilders [le dirigeant du parti souverainiste néerlandais], aux Pays-Bas, on dit du mal de Marine Le Pen», a poursuivi la candidate frontiste à l'élection présidentielle française.
«Quand le système est tellement coalisé qu'il n'y a même pas une petite voix qui arrive à se glisser pour apporter la contradiction, là, ça pose un problème démocratique» a encore estimé la présidente du Front national (FN), avant de noter un changement dans le rapport de force : «On a réussi à surpasser tout cela pour nous rendre compte que nous portions les mêmes aspirations.» C'est un pallier qui a été passé et qui est incroyablement important pour l'avenir de l'Europe», a-t-elle conclu.
Parmi les dirigeants souverainistes et les députés européens du groupe Europe des nations et des libertés, certains, comme Matteo Salvini ou Geert Wilders, se sont félicités d'être parvenus à se ré-approprier les notions de culture, de souveraineté ou encore de démocratie. Le souverainiste néerlandais s'est ainsi félicité de ce que le «génie était sorti de la bouteille» et qu'il n'y «rentrerait plus».
Lire aussi : Le Pen, Wilders et Petry se réunissent en Allemagne pour défendre une «Europe libre»