«Il faut essayer d'analyser le phénomène Macron», invitée par le journaliste Guillaume Durand, le 20 janvier sur Radio classique, Marine Le Pen a présenté sa vision de la montée dans les sondages du fondateur du mouvement En marche !
Imputant une partie de sa progression actuelle au soutien dont il bénéficie dans les médias, «qui aiment toujours se découvrir un champion, à la Renzi», la candidate frontiste a surtout appuyé sur un thème qui lui est cher : la recomposition de la vie politique française.
«Il n'y a plus de droite et de gauche, cette fracture est artificielle», a t-asséné, avant de redéfinir les divisions de l'électorat français : «Le vrai clivage aujourd'hui, il est entre les patriotes et les mondialistes.»
Voilà pourquoi elle envisage le second tour de l'élection présidentielle contre l'ancien ministre de l'Economie. Se mettant à part, elle analyse le premier tour comme une sorte de primaire entre les mondialistes dans laquelle Emmanuel Macron dispose d'un vrai avantage sur François Fillon : «François Fillon est un mondialiste honteux alors qu'Emmanuel Macron est un mondialiste décomplexé.»
«Je pense qu'il y a plus de chance qu'on voit un second tour entre une patriote décomplexé et un mondialiste décomplexé», a t-elle conclu.
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