«La France doit être à l’offensive sur l’arrêt des pesticides dans les jardins. J’ai demandé aux magasins de jardinage d’arrêter de mettre en vente en libre-service le Roundup de Monsanto», a déclaré Ségolène Royal sur les ondes de France 3.
Le désherbant américain produit par la firme controversée Monsanto a fait l’objet d’un examen en mars dernier par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), appartenant à l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Ce dernier a qualifié son principe actif, le glyphosate, de «probablement cancérogène pour les humains».
L'association de consommateurs français CLCV avait déjà demandé aux autorités d’interdire la vente des herbicides contenant des glyphosates aux jardiniers amateurs.
Ségolène Royal et le ministre de l’Agriculture ont fait jeudi une déclaration commune et annoncé que les jardiniers amateurs pourraient se procurer les produits phytosanitaires utilisés pour contrôler les maladies des plantes par «l’intermédiaire d’un vendeur certifié» à compter de janvier 2018.
La France envisage d’interdire complètement l’usage de pesticides aux jardiniers amateurs dès 2022, selon un communiqué diffusé par la ministre de l’Environnement et de l’Energie en avril dernier.
En réponse à la déclaration de la ministre, la firme Monsanto a fait savoir qu’elle ne disposait pas d’informations concernant l’évolution de l’autorisation de vente de son désherbant Roundup sur le marché. «Le produit ne présente pas de risque particulier pour l'utilisateur», a répondu Monsanto dans un email adressé à l’agence Reuters.
Le glyphosate est le désherbant le plus produit dans le monde, selon le CIRC. Aux Etats-Unis, cet herbicide est considéré comme sûr depuis 2013.