Les familles et proches des victimes de l'attentat de la promenade des Anglais à Nice, le 14 juillet 2016, qui avaient porté plainte contre l'équipe municipale et l'Etat pour mise en danger de la vie d'autrui, estimant le dispositif de sécurité inadapté, ont vu leur requête classée sans suite. «Aucun fait de nature à engager une quelconque responsabilité pénale à l'encontre de quiconque», a jugé Jean-Michel Prêtre, procureur de Nice, à l'issue de l'enquête préliminaire conduite depuis septembre.
«J'ai décidé par conséquent du classement sans suite des 23 plaintes déposées et de l'enquête judiciaire initiée ensuite, au motif de l'inexistence d'une infraction pénale», a déclaré le procureur au cours d'une conférence de presse.
«Pour que l'infraction soit constituée, il ne faut pas simplement avoir été imprudent mais qu'il y ait eu conscience d'un risque important, que la couverture de ce risque ait été prévue et que le responsable ait sciemment décidé qu'il n'en ferait rien», a-t-il souligné.
Le soir de l'attentat, plus de 30 000 personnes assistaient au feu d'artifice de la Fête nationale, lorsque Mohamed Lahouaiej Bouhlel, un Franco-Tunisien de 31 ans, a foncé dans la foule avec un camion. L'attentat a été revendiqué par Daesh.
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