France

Premier débat de la primaire de gauche : les candidats raillés pour leur manque de propositions

Au terme du premier débat de la primaire de la gauche, les hommes politiques d'autres bords se sont empressés de critiquer les candidats qui, selon eux, se sont montrés peu convaincants, sans énergie, idées ou vision.

Au lendemain du débat qui rassemblait les socialistes Benoît Hamon, Arnaud Montebourg, Manuel Valls, Vincent Peillon, le président du Parti écologiste François de Rugy, le président du Front démocrate Jean-Luc Bennahmias et Sylvia Pinel, présidente du Parti radical de gauche, les politiques français se sont empressés de réagir. Beaucoup ont dénoncé un manque d'énergie et de propositions concrètes. 

Pour le numéro 2 du Front national, Florian Philippot, le débat de la primaire de gauche a témoigné d'un manque de perspectives chez des candidats soumis selon lui aux directives de l'Union européenne et sans réelles convictions politiques. 

Le président de Debout La France Nicolas Dupont-Aignan a quant à lui raillé les candidats de gauche, assurant que leur expérience en politique était avant tout marquée par l'échec.

Réagissant aux propos du président du Front démocrate Jean-Luc Bennahmias, qui affirmait lors de son intervention que la primaire était constituée de «sept petits candidats», le coordinateur du Parti de Gauche Eric Coquerel s'est montré sarcastique : 

Pour le député FN du Gard Gilbert Collard, la primaire de gauche s'apparente au naufrafe du Titanic, du déclin irréversible du Parti socialiste : 

Le ministre de l'Education nationale Najat Vallaud-Belkacem, soutien de Manuel Valls, n'a pas manqué de voler au secours de ce dernier en insistant sur les proposition de l'ex-Premier ministre en matière de lutte contre la grande pauvreté.

En outre, Vincent Peillon a suscité la polémique sur la toile. En effet, l'ancien ministre de l'Education nationale du gouvernement de Jean-Marc Ayrault et désormais député européen a fait un étrange lapsus en rappelant que certaines victimes du terroriste Mohamed Merah étaient «d'origine musulmane». 

Pour l'essayiste Luc Ferry, ancien ministre de la Jeunesse sous la présidence de Jacques Chirac, les candidats manquent cruellement d'imagination.

S'il fallait en effet s'attendre à des réactions critiques, certains médias comme Le Figaro n'y sont pas allés de main morte. En effet, alors même que le débat n'était pas terminé, le quotidien titrait déjà en Une «Un débat sans idées». De quoi agacer le Premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis, qui a répondu par un tweet d'un seul mot : «Drôle.»  

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