France

Policiers roués de coups à Bobigny : deux personnes mises en examen, dont une écrouée

Deux jeunes majeurs soupçonnés d'avoir roué de coups trois policiers le 6 janvier à Bobigny (Seine-Saint-Denis) ont été mis en examen le 9 janvier. L'un d'entre eux a été placé en détention dans l'attente de sa comparution devant la justice.

Deux jeunes adultes suspectés d'avoir agressé trois policiers à Bobigny ont été mis en examen pour «violences en réunion sur personne dépositaire de l'autorité publique», a indiqué le parquet de Bobigny, précisant que l'un d'eux avait été placé sous contrôle judiciaire et l'autre en détention. 

Une policière a été gravement blessée au niveau de l'œil. Dix jours d'incapacité totale de travail (ITT) lui ont été prescrits, dans l'attente d'examens complémentaires. Les deux autres fonctionnaires, blessés à la jambe et au visage, ont eu 15 et 10 jours d'ITT.

«Je demande [...] à ce qu'il puisse y avoir les sanctions les plus lourdes pour ceux qui ont montré dans cette affaire qu'ils ne voulaient pas simplement s'échapper [...] mais "se faire du policier"», a déclaré le 8 janvier le ministre de l'Intérieur Bruno Le Roux, faisant le rapprochement avec l'agression commise début octobre contre quatre policiers à Viry-Châtillon.

Le ministre s'était rendu à Bobigny le 8 janvier pour rencontrer la jeune fonctionnaire blessée. Cette dernière lui a décrit «un acharnement sur les policiers qui étaient à terre», a expliqué Bruno Le Roux.

Le 9 janvier, une source policière se disait «perplexe» face à un tel déchaînement de violence dans une cité habituellement «tranquille».

«Des contrôles dans les halls, on en fait souvent et ça ne dégénère pas comme ça. Soit les policiers étaient au mauvais moment au mauvais endroit, soit le contrôle a été mené de manière un peu virile», a-t-elle déclaré à l'AFP. 

Les trois agents de la Brigade anti-criminalité (BAC) de nuit de Seine-Saint-Denis avaient été violemment agressés le 6 janvier vers 20h après avoir tenté de procéder à des contrôles d'identité dans un hall d'immeuble. 

Dix jeunes âgés de 16 à 21 ans avaient d'abord été interpellés mais, au terme de 48 heures de garde à vue, sept d'entre eux avaient été relâchés. 

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