France

Manif loi travail : relaxe pour le militant CGT poursuivi pour «violence en bande organisée»

Membre du service d'ordre d'une manifestation, Laurent Pepe avait été arrêté en juillet dernier avec du «matériel pour assurer la sécurité». Il a été relaxé à l'issue de son procès. Un rassemblement de soutien s'est tenu devant le palais de justice.

Accusé de «violences en bandes armées et organisées», Laurent Pepe, militant et membre du service d'ordre de la CGT, a comparu le 6 janvier devant la justice. Il a été relaxé des chefs d'accusations retenus contre lui. 

CGT contre casseurs

L'histoire remonte en juillet 2016. Alors que la contestation sociale se développe face à la loi travail et que les manifestations se multiplient, les débordements sont aussi plus nombreux.

Ainsi, des groupes de casseurs extérieurs au cortège interfèrent régulièrement dans le déroulement des manifestations. Et les dégradations volontaires d'équipements publics et privés dans la rue ainsi que les affrontements avec la police se répètent jour après jour.

Face aux accusations du gouvernement, pour qui les syndicats sont en partie responsables des débordements, les membres des services d'ordre de la CGT et de FO s'équipent plus qu'habituellement pour faire face aux casseurs : casques de moto, bâtons ou encore matraques.

C'est ainsi que le 5 juillet, lors d'une manifestation à Paris, Laurent Pepe est arrêté dans une camionnette CGT «en possession de matériel approprié pour assurer la sécurité», selon le communiqué de la CGT.

«Un procès politique», selon la CGT

Si le syndicat de Laurent Pepe a pointé une manœuvre du gouvernement pour «criminaliser l'action syndicale», le verdict a finalement été la relaxe pour le syndicaliste. 

Un rassemblement avait été organisé devant le Palais de justice de Paris pour soutenir le militant. Le secrétaire général du premier syndicat de France, Philippe Martinez, s'est rendu à cette démonstration de solidarité et s'est indigné du traitement fait à Laurent, au micro de RT France.

«On est sur une attitude revancharde du gouvernement. Ils veulent faire payer la mobilisation contre la Loi Travail des militants CGT», a-t-il déclaré dans l'attente du verdict.