Christophe Bejach, 53 ans et fondateur du think tank français Terra Nova et également conseillé d'Arnaud Montebourg a été surpris par un policier britannique infiltré sur un site de pornographie extrême en train d'organiser une séance photo en bikini de trois sœurs âgées de 8 à 12 ans. C'est ce qu'a annoncé le quotidien britannque Daily Mail, relayant une affaire datant de décembre dernier.
Selon le DM, l'enquête a révélé qu'entre avril et juillet 2016, Christophe Bejach avait notamment acheté de la lingerie pour enfants sur le site de vente en ligne Amazon afin de faire des photos «érotiques» avec les petites filles. Avant de passer à l'acte, il avait fait part de ses fantasmes pédophiles à la mère supposée des fillettes sur le site de pornographie extrême où il tchatait. Manque de chance pour lui, la mère, prénommée «Sandie», s'est révélée être un agent infiltré de la brigade de lutte contre la pédophilie sur Internet.
Pris la main dans le sac, Christophe Bejach a admis avoir fréquenté le site porno extrême, tout en assurant que les sous-vêtements étaient destinés à sa compagne.
Le Daily Mail explique dans son article que la juge Joanna Korner qui a interrogé le prévenu, a rappelé à ce dernier que durant la conversation tenue avec «Sandie» sur le site pornographique, il avait confié son intention d'avoir des rapports sexuels avec la fille aînée, âgée de seulement 12 ans et qu'il avait même envoyé des photos des sous-vêtements dans lesquels il souhaitait voir poser les fillettes.
La défense prône la dépression comme facteur atténuant
Pourtant, l'homme a échappé à la prison. Un fait notable qui a manifestement joué un grand rôle dans l'indulgence du tribunal étant la présence de facteur atténuants «extrêmement forts», y compris le «caractère impeccable» de Bejach jusqu'à la période où il a commis ses infractions.
Toujous selon le Daily Mail, un rapport psychologique a conclu que Christophe Bejach était en proie à un état «dépressif» pendant la période des infractions, ce qui aurait contribué à faire ressortir «des désirs profondément réprimés jusque là et auxquels [il] n'aurait jamais cédé s'[il] n'avait pas sombré dans une grave dépression». Ainsi, pour la juge «une peine d'emprisonnement immédiate n'est pas d'intérêt public».
Le procureur a bien tenté de montrer que par ses agissements et à travers la correspondance qu'il avait eue avec celle qu'il croyait être la mère de ses futures victimes potentielles, le prévenu avait tenté d'abuser sexuellement d'une famille entière à long terme. Mais Sarah Whitehouse, l'avocat de la défense a continué de présenter des éléments jouant en sa faveur :
Tout d'abord, les sous-vêtements achetés sur Amazon était selon elle destinés à la compagne de Christophe Bejach, «très légèrement bâtie et très menue» et qui a posé sur des photos vêtue de ces mêmes sous-vêtements en mai 2016.
L'accusé aurait durant sa conversation informatique, assuré à l'agent de police infiltré «Sandie» qu'il avait abusé de sa propre fille et aurait subi des viols durant son enfance. Cependant, l'homme a tout nié devant le tribunal, disant avoir menti, emporté par son délire dépressif.
Autre détail relevé par le tribunal : après avoir pris rendez-vous avec «Sandie» dans un hôtel pour réaliser ses photos érotiques avec les fillettes et avoir éventuellement une relation sexuelle avec l'aînée, il s'est désisté au dernier moment, «effrayé par sa terrible pulsion».
Quoi qu'il en soit, lors d'une perquisition effectuée en juillet 2016 dans sa maison du quartier de Bayswater à Londres, la police britannique a découvert une réserve de 60 images pédopornographiques de sévices infligés à des enfants, y compris sept images de catégorie A, la plus grave et qui montre des pénétrations réalisées sur des enfants.
Christophe Bejach a finalement été condamné à effectuer un traitement psychologique d'une durée de 100 jours. Il a été inscrit eu registre des délinquants sexuels pour une période de dix ans et devra s'acquitter de 1 200 livres Sterling (1 400 euros) de frais de justice ainsi que du versement d'une caution de 100 000 livres Sterling (118 000 euros). La justice lui a également confisqué son passeport et a restreint son accès internet.
La presse britannique évoque l'affaire prudemment. Silence total en France
Si le Daily Mail a révélé l'information (qui date par ailleurs de la mi-décembre dernier), reprise par The Standart, très peu de détails ont été divulgués dans la presse britannique.
Sur le site officiel des tribunaux britanniques qui recense les procès et jugements en cours, aucun commentaire ne précise quelque détail que ce soit sur la condamnation de Christophe Bejach.
En France, aucun média important n'a parlé de l'arrestation de celui qui a fondé Terra Nova en 2006, puis la compagnie aérienne L’Avion qu’il a revendue à British Airways avant de devenir le conseiller sur l’aérospatiale, la défense et l’énergie du candidat à la présidentielle française, l'ex ministre de l'Economie et de l'Industrie Arnaud Montebourg.
Sur twitter, les internautes ont commencé à faire part de leur indignation :
Certains ont souhaité demander à Arnaud Montebourg ce qu'il pensait de son ex-conseiller ...
D'autres se sont demandé pourquoi aucun média ne parlait de l'affaire en France :
Tandis que des twittos ont réclamé que Christophe Bejach soit condamné à une peine de prison :