France

Royal repousse Valls et se rapproche de Macron

Si elle n'a pas encore fait son choix entre les deux prétendants à l'Elysée, Ségolène Royal a donné de sérieuses pistes quant à sa préférence. Le discours de l'ancien ministre de l'Economie la séduit plus que celui de l'ancien locataire de Matignon.

La multiplication des candidatures à gauche donne lieu à un bal des courtisans incessant. La ministre de l'Environnement, Ségolène Royal, est entrée dans la danse à l'occasion d'une intervention sur France 2 mercredi 4 janvier. Elle commence timidement, ne dévoilant pas trop ses intentions : «J'ai un grand respect du débat démocratique, je regarde, j'écoute, je ne demande qu'à être convaincue». 

Mais rapidement, elle exprime clairement sa divergence de point de vue avec Manuel Valls, revenant sur une décision qui les opposés quand ce dernier était encore Premier ministre. 

«Il faut faire preuve de courage, résister aux différents lobbys», assène l'énarque, adressant une pique directe à l'ancien locataire de Matignon : «Ce n'est pas toujours ce qui a été fait, souvenons-nous de l'accord donné par Manuel Valls sur le rejet des boues rouges en Méditerranée face au chantage à l'emploi qui n'a pas de sens, car détruire la nature, c'est détruire l'emploi».

Si elle tient à garder une part de mystère sur ses intentions, la présidente de la COP 21, adresse une nouvelle attaque discrète à l'ancien Premier ministre : «Je jugerai la cohérence entre le discours et les actes, ce qu'il faut c'est de la créativité mais aussi de la crédibilité.»

Plus cohérent ou moins enclin à céder aux sirènes des lobbies, l'ancien cadre de la banque Rothschild Emmanuel Macron semble tenir la corde du soutien de Ségolène Royal : «J'observe avec bienveillance ce qui est fait, ce qui est dit, c'est quelqu'un tourné vers le futur, qui essaye d'inventer le futur, qui connaît bien les enjeux de la mondialisation.»

En décembre, elle estimait déjà que l'ancien ministre de l'Economie «amène de l'air à la vie politique», et n'excluait pas de le soutenir lors de la prochaine présidentielle.

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