France

Les politiques préfèrent dicter des écrits qu’écrire des dictées

Selon le baromètre Voltaire, les Français sont de moins en moins nombreux à maîtriser les règles d'orthographe. Tous les âges et toutes les classes sociales sont concernés par ces lacunes, même la classe politique.

Les Français sont-ils fâchés avec la dictée ? Oui, répondent sans ambiguité les experts du projet Voltaire. Ces derniers ont analysé les résultats en orthographe de 85.000 de nos concitoyens, et ce n'est pas très reluisant. Pire les choses semblent même s'aggraver: si en 2010 les Français maîtrisaient 52% des 84 règles d'orthographe de référence, ce taux a aujourd'hui chuté à 45%.

Le bonnet d'âne pour les hommes et les Francs-Comtois 

Et le bonnet d'âne revient à ces messieurs ! Ils ne maîtrisent que 43% des préceptes de la langue de Molière alors que les dames et demoiselles flirtent avec les 48%. Il y a aussi de fortes disparités selon les régions. On dompte mieux le français en PACA qu'en Picardie ou en Franche-Comté.

De l'école à l'entreprise, les fautes d'orthographe sont donc partout...et même chez ceux censés nous donner l'exemple, comme nos hommes et nos femmes politiques.

La politique un métier décidément bien difficile

Et cela commence au plus haut sommet de l'Etat. A l'Elysée, vitrine de la République, il semble y avoir quelques difficultés à tweeter dans un français correct. 

Ex-président de la République Nicolas Sarkozy fait également parti de ceux qui sont brouillés avec la langue de Molière. Ici, le verbe mal accordé produit un contresens savoureux.

Mais, c'est sans doute à l'oral que Nicolas Sarkozy massacre le plus notre langue. En 2009, par exemple, devant les ouvriers d'Alstom dans le Doubs, défendant le bouclier fiscal, il déclare: «Si y en a que ça les démange d’augmenter les impôts» .

Des perles que l'on retrouve compilées sur internet.

Le ministre des Affaires Etrangères, Laurent Fabius, n'est pas en reste. Une erreur de ponctuation et la bévue est terrible :

En 2013, c'est la ministre de la Culture, Aurélie Filippetti, qui s'attire les foudres des internautes avec son tweet aux 6 fautes.

Autre «coquille malencontreuse» : celle de Christian Estrosi en 2009. Le ministre de l'Industrie s'attaque aux services publics.

Mais la palme des tweets «bourrés de fautes d'orthographe» revient sans doute à Nadine Morano. La députée européenne est en effet régulièrement épinglée par le site Bescherelle ta mère.

Avec des politiques qui s'emmêlent régulièrement les pinceaux en orthographe, il n'y a finalement plus rien d'étonnant dans le constat dressé par le baromètre Voltaire. Le niveau en français dégringole d'année en année ? Et si les politiques nous donnaient enfin un bon exemple...en achetant des Bescherelle !