En visite à Taverny, dans le Val d'Oise, où en compagnie de la ministre du Travail Myriam El Khomri, il saluait le succès d'une PME, François Hollande s'est félicité des derniers chiffres du chômage. Selon les données de Pôle emploi, publiées lundi 26 décembre, il y avait, en novembre, 31 800 chômeurs de moins dans la catégorie A qu'au mois d'octobre. Toutefois, le reste de l'échiquier politique est loin de se satisfaire de ces résultats.
A ce propos le sénateur Les Républicains des Français de l'étranger Jacky Deromedi ne mâche pas ses mots : «Manipulation des chiffres avec la formation. Lorsque la formation sera terminée, le chômage explosera : un cadeau au prochain gouvernement», déclare-t-elle sur Twitter.
Dans un communiqué, Gérard Cherpion, secrétaire national Les Républicains en charge de l'Emploi déclare quant à lui : «François Hollande et son gouvernement mené par Manuel Valls a dépensé sans compter l'argent public des Français afin de faire baisser le chômage artificiellement.»
Le secrétaire général du Front National Nicolas Bay, a pour sa part affirmé sur France Inter : «Le gouvernement n'a eu de cesse durant deux ans de trafiquer les chiffres du chômage.»
Un argumentaire repris par le vice-président du FN Florian Philippot, pour qui «toutes les courbes augmentent, sauf la catégorie A», dans une dcélaration sur la chaîne d'infos en continu LCI.
«Il faut arrêter de manipuler les chiffres et de duper tout le monde», s'est indignée Danielle Simonnet, conseillère de Paris issue du Parti de gauche, sur France Info.
L'élue a aussi dénoncé des «chiffres en trompe-l'œil dissimulant une hausse dans les autres catégories».
En sus des départs en formation et en stage, les radiations ont aussi influencé la baisse du nombre de chômeurs de catégorie A. Ainsi un internaute a, non sans ironie, dit que son fils était «fier» d'avoir «participé aux bons chiffres du chômage par radiation à son insu».
En comptant l'Outre-mer, le nombre de demandeurs d'emploi en catégorie A s'élève à 3,7 millions (-0,8% sur un mois et -3,3% par rapport à novembre 2015). En intégrant les personnes exerçant une activité partielle, ce chiffre grimpe à 5,78 millions (+0,3%, +0,5%).