France

Jean-Marie Le Pen dans le collimateur de la justice

Soupçonné de détenir un compte en Suisse, l'ancien président d'honneur du Front National fait l'objet d'une enquête, ouverte par le parquet national financier.

C'est Médiapart qui avait dévoilé le pot aux roses le 27 avril : Jean-Marie Le Pen détiendrait la somme de 2,2 millions d'euros, dont 1,7 sous forme de lingos et de pièces d'or, bien dissimulée sur un trust à Genève.

Ces révélations ont poussé le parquet national financier à ouvrir une enquête, lundi 8 juin, pour blanchiment de fraude fiscal. L'accusé, pour sa part, nie détenir un compte bancaire caché à l'étranger.

Signalé par la cellule de renseignement financier Tracfin, le compte serait au nom de l'assistant personnel de Jean-Marie Le Pen : Gérald Gérin. Ce dernier est le trésorier des associations de financement Cotelec et Promelec (associations de financement électoral, détenues par le FN). L'argent aurait été déposé d'abord à la HSBC puis à la Compagnie Bancaire Helvétique (CBH).

Jean-Marie Le Pen avait déjà reconnu en 2013 détenir un compte en Suisse, ouvert en 1981 à l'UBS. Cette nouvelle enquête vient s'ajouter aux autres épées de Damoclès qui se balancent au-dessus du FN et de ses cadres : une sur le financement du FN et de ses campagnes électorales depuis le passation de pouvoir avec Marine Le Pen, l'autre sur l'augmentation de 1,1 million d'euros du patrimoine de Jean-Marie Le Pen, entre 2004 et 2009.