France

Opération escargot des autocars sur le périphérique parisien (PHOTOS, VIDEO)

Plusieurs centaines d'autocars ont décidé de perturber la circulation le 20 décembre au matin sur le périphérique parisien, pour protester contre les mesures anti-diesel de la mairie de Paris et la hausse de leurs tarifs de stationnement.

Plus de 300 autocars sont attendus «contre la politique de la mairie de Paris en matière de transition énergétique et de gestion du stationnement», expliquent les organisateurs de l'événement qui prévoient une «opération escargot» sur le périphérique parisien. 

A l'appel de la Fédération nationale des transports de voyageurs (FNTV), des fédérations européennes du secteur, de l'Union nationale des organisations syndicales des transporteurs routiers automobiles (UNOSTRA) et de l'Organisation des TPE et PME du transport routier (OTRE), les autocars se sont rassemblés à 8h30 place de la Nation, avant de partir à 9h30 vers le périphérique sud, pour se rendre place à l'Ecole Militaire, dans le VIIe arrondissement.

Parmi ces 300 véhicules, sont attendus une cinquantaine d'autocars belges, allemands, italiens et luxembourgeois.

Pour ces professionnels, la politique menée par Anne Hidalgo est «dogmatique» et met en danger l'économie du tourisme dans la capitale: «Sans autocar, pas de groupe de touristes», affirment-ils.

Pour diminuer la pollution, la mairie de Paris, a fixé à 2020 l'échéance pour bannir le diesel de la capitale, et a décidé d'une hausse des prix pour le stationnement des autocars à partir du 1er janvier 2017.

Les organisations demandent «la mise en œuvre d'un calendrier réaliste et échelonné de la politique de circulation des véhicules diesel», ainsi que «la remise à plat de la politique du stationnement des autocars à Paris», avec notamment «l'annulation de la hausse des prix du stationnement».

Les autocaristes affirment avoir essuyé un «refus d'Anne Hidalgo de recevoir une délégation» le 20 décembre, mais rencontreront la présidence de la région Ile-de-France, dirigée par Valérie Pécresse (LR), «pour lui exposer leurs revendications et exprimer leur exaspération».

«La Ville de Paris doit sortir de son dogmatisme pour s'engager dans une transition énergétique qui conjugue faisabilité technique et acceptabilité économique et sociale», affirment ces autocaristes.

Selon eux, «l'échéance fixée à 2020 pour interdire toutes les motorisations diesel est totalement irréaliste et économiquement irresponsable surtout lorsque l'offre alternative n'existe qu'à titre expérimental pour les autocars, là où elle commence à se concrétiser pour les autobus».

Ils affirment s'être «engagés depuis de nombreuses années dans des démarches vertueuses et responsables», et avoir déjà fortement investi dans le renouvellement de leur parc d'autocars au profit de motorisations «dont les performances énergétiques sont reconnues».

«Mais la profession rappelle une évidence que les élus parisiens ne semblent pas comprendre : les investissements nécessaires pour rendre les véhicules toujours plus efficaces énergétiquement nécessitent du temps», ajoutent les organisations.

Cette manifestation intervient après une série d'événements ces dernières semaines qui ont entravé les déplacements en Ile-de-France : circulation alternée en raison de pics de pollution, ruptures de caténaires sur le RER B et à la gare du Nord, ou encore blocages organisés, notamment à Roissy, par des chauffeurs de VTC en conflit avec des plateformes telles qu'Uber.

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