France

Marine Le Pen dénonce l'immigration de masse en Guyane

La présidente du Front national (FN) a achevé dimanche 18 décembre une visite de trois jours en Guyane et affirmé que la situation s'était «dégradée depuis une dizaine d'années [faute] de résoudre les problèmes d'immigration clandestine massive».

«Ce que j'ai vu n'est pas rassurant car la situation s'est dégradée depuis une dizaine d'années. Je ressors avec de l'espérance et en même temps un sentiment de gâchis», a déclaré Marine Le Pen lors d'une conférence de presse à Cayenne.

Si la Guyane dispose de nombreuses richesses que sont ses ressources naturelles et sa jeunesse, Marine Le Pen estime que «ce potentiel considérable ne pourra être exploité que si l'on est capable de résoudre les problèmes d'immigration clandestine massive et de la grave insécurité qui en est la conséquence».

«Les chiffres que l'on m'a communiqués à Saint-Laurent sont de la folie furieuse. Cette commune de 45 000 habitants compte quarante écoles primaires et les services publics sont submergés», a continué la candidate à la présidentielle 2017.

Si elle est élue, Marine Le Pen promet de mettre fin à ce qu'elle appelle «les pompes aspirantes irrépressibles», ce qui se traduirait pour les étrangers en situation irrégulière par la suspension du droit du sol, des régularisations et naturalisations, de l'aide médicale d'Etat, de l'accès aux logements sociaux et d'urgence, de la scolarisation gratuite et des allocations familiales.

La présidente du FN compte également renforcer les moyens de la gendarmerie, de la police et de l'armée afin que la loi soit respectée «sur l'ensemble du territoire, Guyane comprise». Interrogée sur l'économie, Marine Le Pen prône la libération d'une partie du foncier dont 90% appartient à l'Etat afin de permettre la construction de routes et le développement économique de la région. 

Quelque peu chahutée à son arrivée, la candidate FN à l'élection présidentielle aura néanmoins connu un séjour plutôt paisible sur ce territoire qu'elle a foulé pour la seconde fois en dix ans.

La candidate s'est rendue à Saint-Laurent sur le Maroni, fleuve frontière avec le Suriname, où elle a été reçue par le maire Léon Bertrand (Les Républicains).