La guerre sur le terrain et sur les ondes. Depuis le début du conflit syrien en 2011, la bataille de l’information fait rage. Les images chocs, tweets et autres témoignages ont envahi journaux télévisés, flashs radio, colonnes de journaux et le web.
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La bataille d’Alep semble avoir cristallisé les tensions. Alors que la majorité des médias occidentaux ont pris le parti de dénoncer «les crimes» des armées syrienne et russe, certains grands noms du journalisme ont décidé d'amener de la contradiction à cette version.
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Parmi les derniers exemples en date, on peut nommer Frédéric Pons. Ce spécialiste des questions de défense, ancien casque bleu désormais journaliste et enseignant était l’invité d’Yves Calvi sur LCI. Selon lui, il y a «un peu de vrai et beaucoup d'intoxication et de désinformation» dans le traitement médiatique mainstream de la situation à Alep. Il affirme notamment qu’un certain nombre d’images présentées comme venant d’Alep ont été «manipulées».
Le célèbre journaliste André Bercoff s’est quant à lui ému de la «désinformation hallucinante» à propos d’Alep sur le plateau de France Info. Il s’en est notamment pris à l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), source d’un nombre important de médias occidentaux. Il a notamment rappelé que l’organisme ne se résume qu’à une seule personne résidant dans la région de Birmingham.
Le directeur-adjoint de l'information de France 2, Etienne Leenhardt, a pour sa part précisé à David Pujadas sur le plateau du journal de 20 heures qu’un grand nombre de «rebelles» avaient été supplantés par «des combattants islamistes de plus en plus radicaux».