Economie

Le parquet contre une condamnation de Lagarde car les conditions ne seraient «pas réunies»

Le procureur général a estimé dans son réquisitoire que «les charges propres à fonder une condamnation pénale» de Christine Lagarde n'étaient «pas réunies», au procès de la patronne du FMI pour «négligence» dans l'affaire de l'arbitrage Tapie.

«Les audiences n'ont pas conforté une accusation bien faible, voire incantatoire», a estimé Jean-Claude Marin, représentant le ministère public, déjà hostile au principe même d'un procès de Christine Lagarde devant la Cour de justice de la République concernant l'affaire d'arbitrage ayant bénéficié à Bernard Tapie.

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L'ex-ministre de l'Economie comparaît jusqu'au 16 décembre devant les trois magistrats et douze parlementaires de la CJR, qui juge les membres du gouvernement pour les délits commis dans l'exercice de leurs fonctions. 

Elle risque jusqu'à un an de prison pour avoir fait preuve de «négligence» dans l'arbitrage ayant accordé 400 millions d'euros à Bernard Tapie, qui s'est ensuite révélé frauduleux.

Le 15 septembre au matin, le président Les Républicains de la commission des Finances de l'Assemblée nationale, Gilles Carrez, est venu soutenir cette ancienne ministre «scrupuleuse». Claude Guéant a, lui, vanté le «sérieux» de Christine Lagarde et estimé que recourir à l'arbitrage était, à l'époque, «sage».

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