C'est un écueil récurrent en politique : prôner la production locale ou le savoir-faire national et proposer des goodies conçus dans de lointains pays au faible coût de la main d'œuvre... Cette fois, c'est l'équipe de l'ex-Premier ministre Manuel Valls qui s'est fait avoir. Comme on peut le voir sur des photographies diffusées sur Twitter par un journaliste d'iTélé, le QG du candidat à la primaire de la gauche propose à la vente des T-shirts bleu-blanc-rouge, flanqués d'un logo mêlant les lettres «M» et «V» (pour Manuel Valls)... et fabriqués, peut-on lire sur leur étiquette, au Bangladesh.
Or, le même QG se trouve tapissé d'affiches vantant «l'esprit français», ou indiquant fièrement la présence d'un «espace ouvert» – au lieu d'«open space», parce que «Vive le français»...
Pas plus de «made in France» chez les Républicains ou le FN
La gaffe de l'équipe de Manuel Valls est loin d'être une première chez les formations politiques françaises. Ainis, le Front national (FN), pourtant partisan du «patriotisme économique», avait par exemple mis en en vente des T-shirts «made in Morocco» lors de son université d'été de septembre 2015, à Marseille.
Quelques mois plus tôt, c'est le parti Les Républicains (LR), nouvellement créé en remplacement de l'UMP, qui avait dévoilé des vêtements confectionnés en Bangladesh.
Les conditions de travail au Bangladesh, peut-on rappeler, avaient notamment attiré l'attention de la presse internationale lorsqu'une usine de la capitale Dacca s'était effondrée en 2013, causant la mort d'un millier d'ouvriers du secteur textile.