Tumulte à l'Assemblée nationale lors du discours du Premier ministre Bernard Cazeneuve
Des députés ont fait entendre leur mécontentement lorsque le nouveau Premier ministre a évoqué, lors de sa déclaration de politique générale devant l'Assemblée nationale, des thèmes tels que l'accueil des migrants, l'UE et la politique économique.
A divers moments de son premier discours de chef de gouvernement devant l'Assemblée nationale, mardi 13 décembre, Bernard Cazeneuve a dû faire face aux bruyantes protestations de députés.
Alors que le Premier ministre remerciait les maires ayant accueilli des migrants provenant de la «Jungle» de Calais – un camp illégal de migrants démantelé fin octobre –, un cri de mécontentement s'est fait entendre depuis l'amphithéâtre, au milieu d'applaudissements nourris. Le nouveau locataire de Matignon a alors répliqué : «Ceux qui vocifèrent ici auraient été bien inspirés des les écouter et de suivre leur chemin.»
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L'ambiance dans la chambre basse du Parlement est devenue plus dissipée lorsque Bernard Cazeneuve a commencé à parler de l’Union européenne. Alors qu'il évoquait le sujet des travailleurs détachés, des invectives ont fusé dans l'hémicycle. Celles-ci ont redoublé lorsque le successeur de Manuel Valls a défendu la politique économique de la présidence Hollande, assurant qu'il allait «continuer à réformer pour poursuivre le redressement de [la France]». Le président de l'Assemblée nationale Claude Bartolone, agacé, a alors réclamé le silence : «S'il vous plait, on ne va pas être comme ça toute l'après-midi.»
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Le brouhaha n'a pourtant pas cessé, augmentant même lorsque les questions de pauvreté et de niveau de vie sont arrivées sur le tapis.
Fillon et Alep au menu du discours de Cazeneuve
Durant son allocation, Bernard Cazeneuve a également pris soin de suggérer tout le mal qu'il pensait du programme du candidat de la droite à l'élection présidentielle, François Fillon. «On peut réformer sans abîmer, on peut moderniser sans détruire», a-t-il lancé, en ciblant le programme de l'ex-Premier ministre. «Proposer de supprimer des centaines de milliers de postes de fonctionnaires en quelques mois, c'est remettre tout simplement en cause la capacité de l'Etat à assumer ses missions les plus élémentaires», a-t-il précisé.
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En préambule de son discours, le Premier ministre avait aussi exprimé son opinion sur la situation syrienne, dénonçant «l’horreur des massacres [d'Alep]» et menaçant «ceux qui les ont perpétrés» de devoir rendre compte «devant la communauté internationale, des crimes dont ils sont les auteurs».