L'agent, blessé par l'incendie criminel de son véhicule lors d'une mission à Viry-Châtillon, a subi plusieurs greffes de peau et passé une dizaine de jours sous coma artificiel. Il a intégré un centre de réadaptation en Seine-et-Marne après sa sortie de l'hôpital le 8 décembre dernier.
Ce jeune adjoint de sécurité va également être titularisé gardien de la paix à son retour au travail.
Le 8 octobre, il surveillait avec trois collègues une caméra installée près d'un feu rouge connu pour ses vols avec violences sur des automobilistes, en lisière de la Grande Borne, une cité à cheval sur les communes de Viry-Châtillon et Grigny, en région parisienne.
Une quinzaine d'agresseurs, dont aucun n'a jusqu'à présent été interpellé, avaient incendié les deux voitures dans lesquelles les quatre agents stationnaient.
Une femme gardien de la paix, présente dans le même véhicule que l'adjoint de sécurité, avait également été grièvement brûlée et soignée plusieurs jours à Saint-Louis.
Les deux policiers qui occupaient la seconde voiture avaient été moins gravement touchés.
Dans cette enquête, deux juges d'instruction ont mis en examen un adolescent de 17 ans soupçonné d'avoir participé à la confection des cocktails Molotov. D'abord placé en détention, il a été remis en liberté le 13 décembre sur décision de la chambre de l'instruction de la Cour d'appel de Paris, a-t-on appris auprès de ses avocats.
Un second mineur, âgé de 15 ans et soupçonné comme le premier d'avoir «notamment» participé à la fabrication des engins incendiaires, a été placé pour sa part sous le statut de témoin assisté, intermédiaire entre celui de mis en examen et celui de simple témoin.
A la suite de cette violente attaque, un mouvement spontané de mobilisation de policiers s'était initié dans toute la France pour dénoncer le manque de moyens des forces de l'ordre face à la criminalité ainsi qu'un «laxisme» de la justice envers certains individus arrêtés, puis relâchés par les magistrats.