France

«Erreur» dans le CV : les explications alambiquées de Bruno Le Roux sur son faux passage à HEC

Le nouveau ministre de l'Intérieur a tenté de dissiper la polémique ayant éclaté juste après sa nomination au sujet du gonflage de son CV, rendant responsable de la bévue le militant chargé de tenir son blog.

Un malentendu : c'est ainsi que Bruno Le Roux a présenté l'apparition dans son CV, sur son blog officiel, d'un cursus à l'Essec et HEC, imaginaire, qui a fait couler beaucoup d'encre au lendemain de sa nomination place Beauvau.

«Quand j’ai fini mes études, j’ai passé un examen sur dossier permettant d’accéder à un DEA [une année d'étude à bac+5] nouvellement créé. Comme les diplômes universitaires, il était délivré par l’université, en l’occurrence par Nanterre, mais assuré par le programme doctoral de HEC et de l’Essec. La moitié des études se déroulait sur le campus de l’Essec et l’autre moitié sur le campus de HEC», a expliqué le nouveau membre du gouvernement au magazine Paris Match, lundi 12 décembre. En d'autres termes, à l'en croire, il s'agirait plus d'une exagération que d'une erreur. Bruno Le Roux n'a pas été étudiant à proprement parler dans les deux prestigieuses écoles de commerce, mais a suivi un programme à l'université de Nanterre organisé dans les campus de celles-ci... «Cette polémique m'a surpris», assure par conséquent le ministre.

Le responsable socialiste affirme n'avoir «à aucun moment» prétendu être un ancien élève des cursus «normaux» d'HEC et de l'Essec et précise que si son blog indiquait le contraire, cela a été de la responsabilité du «militant» chargé de le tenir, qui a «reinterprété» son CV. 

Il a néanmoins fallu que la presse révèle cette «coquille» pour que l'équipe du ministre, face à la polémique grandissante, la corrige. C'est le site Atlantico qui, le premier, a noté la fausse mention dans le CV en ligne de l'ex-président du groupe Socialiste, écologiste et républicain à l'Assemblée nationale, mercredi 7 décembre. Une «affaire» rappelant celle de l'authenticité des doctorats de l'ancien Garde des Sceaux, Christiane Taubira, qui avait éclaté en 2014.

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