«La France ne peut pas se laisser dicter sa politique internationale par les Etats-Unis par suivisme [...] Avec la Russie nous devons avoir un dialogue indépendant, constant», a expliqué Emmanuel Macron sur TF1.
«Dans le cadre de la procédure de Minsk, nous devons avancer pour s'assurer qu'il y a d'abord un decrescendo sur le sujet ukrainien, nous devons réussir à organiser une désescalade des sanctions avec la Russie, nous avons constamment été dans l'escalade, ce qui est une très mauvaise chose», a relevé l'ancien ministre de l’Économie.
«Il faut essayer au maximum de normaliser les relations avec la Russie, car la Russie est le partenaire avec lequel nous devons discuter sur le sujet syrien [...], il est indispensable que nous ayons un dialogue indépendant, un dialogue souverain avec les Russes», a-t-il développé.
Ce dialogue «ne renonce en rien à notre attachement aux droits de l'Homme, c'est ma différence avec François Fillon», candidat Les Républicains à la présidentielle, souvent présenté comme pro-Russe : «Je ne suis pas fasciné par Vladimir Poutine, je ne prétends pas être l'ami de Vladimir Poutine. Je suis moins tendre avec les Russes», affirme le jeune candidat à l'élection présidentielle.
Ce dialogue doit selon lui se faire «dans un cadre européen car la clé, c'est d'avoir bien davantage une politique européenne de la défense et internationale».
«L'Europe nous protège sur le plan commercial, numérique, sur le plan de la sécurité aux frontières. La vraie sécurité est aux frontières européennes et non nationales, par une politique beaucoup plus pro-active en matière de sécurité, de contrôle aux frontières, de circulation», a plaidé Emmanuel Macron.
«Nous avons besoin de plus d'Europe pour tenir notre place, notre rang et avancer», a encore souhaité Emmanuel Macron. «Je l'assume pleinement», a-t-il ajouté.
«Et en même temps sur le plan économique et social nous avons besoin d'une Europe plus intégrée à quelques-uns [...] et là je crois au renforcement de la zone euro [...] qui investit davantage avec plus de solidarité», a dit Emmanuel Macron.