«Soit nous sommes dans un système de solidarité nationale, soit comme François Fillon veut le faire, on privatise totalement la santé. C'est clair. Je ne suis pas très étonnée de ces propositions. Manifestement il veut prendre comme Premier ministre Henri de Castries qui est le patron d'Axa, on ne s'étonnera pas qu'il veuille privatiser évidemment la Sécurité sociale, hein, si vous voyez ce que je veux dire», a pointé Marine Le Pen le 11 décembre lors du Grand Jury RTL-LCI-Le Figaro.
Henri de Castries n'est plus Pdg d'Axa depuis le 1er septembre, il a été remplacé par Thomas Buberl.
«Cela pose le problème de fond», a poursuivi la présidente du Front national (FN), candidate à la présidentielle de l'année prochaine. «Ces gens-là, ils défendent des intérêts catégoriels ? Des intérêts particuliers ? Ils cherchent à ce que leurs amis peut-être aient un nouveau débouché, un nouveau marché ? Moi, ce n'est pas ce que je défends, je défends l'intérêt général des Français, l'intérêt national, l'intérêt supérieur», a-t-elle soutenu.
Marine Le Pen a dit par ailleurs ne voir «aucune différence» entre les propositions de François Fillon et d'Emmanuel Macron, qui avait tenu un grand meeting, la veille, à Paris.
«Ah si ! Une différence majeure ! L'un est pour augmenter la CSG, l'autre la TVA. Si c'est ça la différence, c'est dérisoire», a-t-elle raillé.
«Sur tous les sujets de fond, ils sont parfaitement d'accord. Ils s’inscrivent dans l'UE, la soumission aux traités, la politique d'austérité, ils refusent les frontières nationales, le patriotisme économique, la moindre forme de protectionnisme, ils veulent gagner de la compétitivité en abaissant les salaires, ils sont tous les deux pour la suppression de la durée légale du travail [...], pour la destruction d'un système de protection sociale auquel les Français sont extrêmement attachés», a accusé l'eurodéputée.
Pour Marine Le Pen, le livre de François Fillon Vaincre le totalitarisme islamique est «totalement vide, je dirais même indigent» dans ses mesures.
Au sujet du candidat des Républicains, discret depuis une semaine, celle qui a passé une année 2016 très en retrait a demandé : «Il a disparu, il est où François Fillon ? Il a eu une émotion ? Il est cloué au sol ? Cela l'a congelé manifestement ? On ne sait plus où il est. Cela démarre déjà relativement mal», a-t-elle lancé.