Fondateur du mouvement En Marche ! et ancien membre du gouvernement de François Hollande, Emmanuel Macron s'est exprimé dans un meeting porte de Versailles le 10 décembre, devant un public de près de 15 000 personnes particulièrement enthousiaste.
Se présentant en «candidat du travail et de la justice», il a notamment assuré qu'il entendait défendre l'égalité entre les hommes et les femmes, mais aussi les 35 heures, face à un auditoire conquis, dans lequel drapeaux français et européens se mêlaient les uns aux autres.
Alors que l'élection présidentielle s'approche à grands pas, le meeting du candidat est le plus important depuis le début de sa campagne. Emmanuel Macron, qui s'exprimait pour la première fois derrière un pupitre, a pris un «engagement clair, l'engagement qu'il n'y aura pas de laissés pour compte».
Il y a quelques jours, l'ex-ministre avait rejeté en bloc les appels de l'ex-Premier ministre, Manuel Valls, et du secrétaire du Parti socialiste (PS), Jean-Christophe Cambadélis, à se présenter à la primaire de la gauche en janvier 2017.
Lors de son meeting, le fondateur du mouvement «En Marche» s'est positionné comme le candidat du renouveau. Ainsi, selon lui, «notre projet, c'est de faire entrer la France dans le XXIe siècle, de faire gagner notre pays, de le faire réussir dans un monde qui se transforme».
«Nous allons réconcilier notre pays avec le goût du risque», a-t-il ajouté, précisant que «nous continuerons à réduire le coût du travail pour les entreprises, parce que si les coûts sont trop élevés, les marges sont basses».
«Je maintiendrai les allègements de cotisation déjà décidés ces dernières années mais je transformerai le crédit d'impôt compétitivité emploi (CICE) en allègements de charges pérennes», a-t-il aussi promis.
Il a également réitéré sa proposition de supprimer les cotisations maladie et chômage payés par les salariés, transférées sur une hausse de la CSG.
Critiqué par ses rivaux pour son manque de propositions à ce stade, Emmanuel Macron a assuré en retour défendre un «projet cohérent», qui «repose sur une vision d'ensemble». Ce projet, a-t-il ajouté, «n'est pas une série de mesures qu'on égrène, c'est un projet qui se tient, c'est notre révolution démocratique que nous porterons jusqu'au bout».