Bernard Cazeneuve, un «dur» à Matignon ? Ce n'est pas du tout ce qu'en pense le Front national (FN), qui a clairement rappelé sa vision de l'ex-ministre de l'Intérieur à l'issue du remaniement gouvernemental du mardi 6 décembre.
Le vice-président de la formation politique, Florian Philippot, a ainsi accusé l'ancien locataire de la place Beauvau de s'être montré passif, durant son précédent mandat, face aux djihadistes responsables des attentats ayant ensanglanté la France, mais aussi d'avoir provoqué la colère des policiers. Depuis la violente attaque aux cocktails Molotov de Viry-Châtillon de début octobre, ceux-ci descendent en effet régulièrement dans la rue pour exiger de meilleures conditions de travail.
La députée du Vaucluse Marion Maréchal-Le Pen a quant à elle mis l'accent sur le nombre de victimes de la vague d'attaques terroristes des deux dernières années, lorsque Bernard Cazeneuve était responsable de la sécurité des Français.
De même, le dirigeant du Rassemblement Bleu Marine (lié au FN) Gilbert Collard s'en est pris au bilan de l'ex-ministre de l'Intérieur via de nombreux angles d'attaque, au micro de Jean-Jacques Bourdin (BFM TV et RMC), dans la matinée du mercredi 7 novembre.
Le député du Gard a notamment reproché à l'ancien chef de la place Beauvau de ne pas avoir anticipé les attentats...
... et d'avoir mécontenté les membres des forces de l'ordre au point de les pousser à manifester.
Le nouveau chef du gouvernement a également été conspué par le maire de Béziers Robert Ménard (élu avec le soutien du Front national), selon qui l'intéressé n'aurait pas «mérité» sa promotion, du fait de la vague de meurtres djihadistes de 2015 et 2016 et de la grogne policière.
Fin novembre, c'est le Républicain (LR) François Fillon qui avait fait l'objet d'une rafale de critiques de la part du Front national et de personnalités politiques proches de ce parti, à l'issue de sa victoire à la primaire de la droite et du centre, qui en a fait le candidat de cette famille politique à l'élection présidentielle de 2017.