Présent sur tous les plateaux télé ces deux derniers jours, le président de Modem profite de son moment de gloire, comme tous les quatre ans. Il a expliqué qu'il attendrait le dernier moment pour annoncer s'il se présentait à l'élection présidentielle, histoire de ne pas voir les micros le fuir tout de suite. L'insoutenable suspense se terminera «d'ici fin janvier, début février» a t-il expliqué sur BFM TV.
«Je n'exclus rien, je ne ferme aucune porte», disait-il encore la veille sur France 2.
La twittosphère ne s'impatiente pas vraiment et tance gentiment le «peut-être candidat». Dominique Jamet, le vice-président de Debout la France, magnanime, lui rappelle qu'il y a une date butoir à l'échéance de peur qu'il rate l'événement.
Les journalistes se sont joint au joyeux concert de taquineries des internautes. Si Louis Hausalter de Marianne s'amuse d'une intervention télévisée finalement vide de contenu, Charline Vanhoenacker de France Inter est bien plus piquante avec celui qui est considéré comme le faiseur de roi des dernières élections.
Un autre internaute porte à son attention un sondage réalisé par Le Figaro dont les lecteurs n'attendent apparemment pas fébrilement qu'il mettent fin au suspense.
Et d'autres enfin se posent la question de la légitimité du maire de Pau quand il parle de la nécessité de «changement en France», lui faisant remarquer que cela serait sa quatrième candidature à une élection présidentielle.
Outre sa légitimité, les internautes s'interrogent aussi sur sa cohérence alors qu'il combat aujourd'hui des idées qu'il défendait hier.
Le non ralliement du centriste à son ami François Fillon pousse un internaute à philosopher, se demandant où commence et où s'arrête la traîtrise quand tout le monde trahit tout le monde.