France

Les Républicains : après sa victoire, François Fillon prend le parti en main

Après consultation, et à l'issue de la réunion du bureau politique, François Fillon a annoncé ses décisions concernant la réorganisation des Républicains, avec pour objectif de mettre le parti en ordre de bataille pour la campagne présidentielle.

Jérôme Chartier, porte-parole de François Fillon, a annoncé la nouvelle organisation du parti Les Républicains (LR). Et c'est une bonne surprise pour Laurent Wauquiez, qui craignait de se voir écarté de la direction des Républicains. Le bureau politique, selon les règles établie pour la primaire, a enregistré la proposition de François Fillon de le nommer premier vice-président du parti. Jusqu'alors président par intérim du parti, il avait fait campagne pour Nicolas Sarkozy.

Mais il est remplacé par Bernard Accoyer, qui est nommé secrétaire général. Après la réunion du bureau politique, il apparaît par ailleurs qu'aucun président officiel des Républicains n'a été désigné. Une manière de facto de faire du candidat François Fillon le dirigeant du parti, toujours selon les statuts.

Le candidat de la droite pour 2017 a d'autre part nommé la députée filloniste Isabelle Le Callennec seconde vice-présidente, un de ses soutiens pendant la campagne de la primaire. Autre filloniste, Jean-François Lamour devient président de la commission nationale d'investiture.

Un comité politique destiné à rassembler

Gérard Larcher, soutien de la première heure de François Fillon et président du Sénat, se voit confier la direction d'un comité politique. Comité qui permet de recaser nombre de figures des Républicains et qui semble témoigner d'une volonté d'effacer les divisions de la campagne : on y compte Thierry Solère, ex-président de la commission d’organisation de la primaire mais aussi proche du candidat Bruno Le Maire, Jean-François Copé, Jean-Frédéric Poisson et même Nathalie Kosciusko-Morizet, qui s'était ralliée dans l'entre-deux-tours à Alain Juppé.

Avant de faire ses choix et alors que François Fillon était toujours en consultation, ce dernier avait fait part de son sentiment d'avoir «sur les épaules [...] une grande responsabilité» et ajouté que dans le contexte d'un quinquennat qui se terminait «en pantalonnade», il était conscient du risque qu'une crise politique pourrait «s'ajouter à une crise économique et morale».