«Il ne peut y avoir, notamment dans ce moment précis où la France fait face à la menace terroriste, de confrontation politique dans le cadre d'une primaire entre un président de la République et un Premier ministre», a fait savoir le chef du gouvernement français Manuel Valls à François Hollande, durant leur déjeuner hebdomadaire en tête à tête à l'Elysée, lundi 28 novembre, d'après Matignon cité par l'agence AFP.
Le Premier ministre a également réfuté l'hypothèse d'une démission de son poste, affirmant «avoir le sens de l'Etat».
L'idée d'une démission de Manuel Valls avait été soulevée par la presse avant-hier, en raison d'une interview de l'intéressé dans le Journal du Dimanche, dans laquelle celui-ci affirmait ne pas exclure de se présenter à la primaire du Parti socialiste (PS). «Chacun doit mener ses réflexions en responsabilité. Je prendrai ma décision en conscience. Quoi qu'il arrive, le sens de l'Etat m'animera toujours», avait-t-il ainsi confié, avant de préciser : «C'est une question de jours».
Les candidats à la primaire du PS ont en effet jusqu'au 15 décembre pour se déclarer. A ce jour, le président de la République François Hollande n'a toujours pas fait savoir s'il comptait ou non participer à ce scrutin.