Tout part d'un tutoiement : «Jean-Luc... Jean-Luc, si tu te présentes, cette primaire, tu peux la gagner», a assuré l'ex-eurodéputé Europe Ecologie Les Verts (EELV) Daniel Cohn-Bendit à Jean-Luc Mélenchon, sur le plateau de France 2, après l'annonce de la victoire de François Fillon à la primaire de la droite et du centre dimanche 28 novembre. Une familiarité que le leader du mouvement «France insoumise», interrogé en duplex, n'a pas du tout appréciée : «Monsieur Cohn-Bendit, est-ce que vous pouvez m'appeler par mon nom et pas par mon prénom s'il vous plait ? Nous ne sommes pas amis, vous le savez, ne jouons pas la comédie», a lancé froidement le candidat à l'élection présidentielle, à la tête du mouvement «France Insoumise».
Visiblement piqué, l'icône de mai 68 a grommelé, avant de lâcher sans retenue : «Va te faire voir !», puis d'ajouter, en faisant la grimace : «Je n'ai pas de question à lui poser. [...] On s’est toujours tutoyés, s’il n’a pas envie, qu’il aille tutoyer Castro et qu’il me foute la paix» – l'ancien militant écologiste faisant alors référence à l'hommage appuyé accordé par Jean-Luc Mélenchon à Fidel Castro, décédé le 25 novembre. L'intéressé ne s'est toutefois pas démonté, répliquant : «Je ne vous avais rien demandé, Monsieur Cohn-Bendit. Gardez votre calme, ça vaudra mieux pour tout le monde.»
Et Daniel Cohn-Bendit de conclure l'échange de piques : «Vous êtes d'un ridicule incroyable Monsieur Mélenchon. Vous vous prenez pour quelqu'un que vous n'êtes pas Monsieur Jean-Luc Mélenchon.»
Une prise de bec un brin surprenante, si l'on se rappelle, comme le note Le Monde, que l'ex-chef du Front de gauche a déjà tutoyé son «camarade» écologiste à de nombreuses reprises, comme on peut par exemple le constater dans des vidéos diffusées sur son blog.
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