Après avoir remporté la primaire de la droite et du centre avec un peu plus de 66,5% des voix ce dimanche 27 novembre, François Fillon a livré un discours de victoire assez sobre. Visiblement ému, le futur candidat des Républicains à la présidentielle de 2017 s'exprimait devant les journalistes aux alentours de 21h.
Evoquant le «quinquennat pathétique» de François Hollande, il a dit avoir la volonté d'y «mettre un terme pour repartir de l'avant». «Pour cela, je vais avoir besoin de tout le monde», a-t-il ajouté, avant d'exprimer «une pensée particulière pour Nicolas Sarkozy». Il a également tenu à saluer Alain Juppé. «C'est un grand homme d'état, et il le reste», a-t-il déclaré.
François Fillon s'est ainsi posé en rassembleur de la droite, après une primaire émaillée de piques et d'oppositions parfois frontales entre les concurrents rivaux. «Ce qui nous unit est plus important que ce que nous distingue», a-t-il lancé, précisant qu'aucun candidat n'avait démérité selon lui.
«J'ai maintenant le devoir de convaincre tout un pays», a-t-il affirmé, annonçant le début véritable de sa campagne pour l'élection présidentielle d'avril 2017. Il a conclu en parlant de l'«immense besoin de respect et de fierté» des Français, avant de quitter l'estrade sous les applaudissements et les acclamations des sympathisants venus l'écouter. Il s'est ensuite rendu à la Haute autorité de la primaire afin d'y rencontrer Alain Juppé, pour une poignée de main devant les journalistes, destinée à sceller leur réconciliation.