«Policiers en colère, citoyens avec nous !» scandaient la centaine de policiers qui manifestaient dans l'après-midi du samedi 26 novembre à Toulouse, selon l'agence AFP, afin de faire entendre au gouvernement leur mécontentement.
Réunis à l'appel du «Collectif libre et indépendant de police» (Clip) d'après la chaîne télévisée France 3, les membres des forces de l'ordre en colère ont réclamé des effectifs supplémentaires, et décrié la «déconnection de la hiérarchie avec le terrain». Durant leur marche, les manifestants ont en outre entamé à plusieurs reprises l'hymne national – comme il est désormais de coutume durant ce type d'événement.
Les mobilisations de policiers exaspérés se succèdent depuis la violente agression aux cocktails Molitov à Viry-Châtillon (Essonne) du 8 octobre dernier, qui avait blessé gravement deux agents. A Paris ainsi que dans de nombreuses villes de France, des fonctionnaires se sont rassemblés dans la rue, souvent de nuit, afin d'interpeller le gouvernement. Celui-ci a récemment annoncé le déblocage de 250 millions d'euros (notamment pour de nouveaux véhicules et équipements) et promis un texte législatif fin novembre portant sur la légitime défense des policiers. Cela, néanmoins, n'a pas entièrement apaisé la grogne policière.