France

Opération séduction de Hollande auprès de la police à Nîmes

François Hollande s'est livré le 25 novembre à Nîmes à une opération séduction auprès de la police dont il a assuré comprendre les «légitimes revendications», poursuivant une intense tournée pré-électorale à travers les provinces françaises.

 «Je sais que depuis plusieurs semaines des policiers expriment leur malaise face aux violences dont ils peuvent être la cible», a déclaré le chef de l'Etat lors d'une cérémonie de sortie d'école de quelques 850 élèves gardiens de la paix.

 «J'entends comme le ministre [de l'Intérieur Bernard Cazeneuve], comme le Premier ministre [Manuel Valls] leurs légitimes revendications», a-t-il enchaîné, assurant «mesurer les exigences attachées» aux métiers de policiers et gendarmes et leur exprimant la «gratitude» de la République.

Quelque 200 policiers ont encore manifesté le 24 novembre à Paris, entre la place de la Concorde et l'Arc de Triomphe, pour exprimer leur «colère», plus d'un mois après le début d'un mouvement de grogne.

A l'approche de son éventuelle déclaration de candidature qui interviendra au plus tard le 15 décembre, François Hollande s'est attaché aussi à valoriser le bilan sécuritaire de l'exécutif.

Le président Hollande a ainsi opposé les recrutements effectués depuis 2012 dans les forces de l'ordre à la réduction des effectifs sous le quinquennat précédent, intervenue selon lui, «au nom d'une conception purement comptable».

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