France

Une femme tuée dans une maison de retraite pour religieux près de Montpellier, le suspect en fuite

Une femme a été tuée le 24 novembre dans une maison de retraite pour religieux de Montferrier-sur-Lez, a annoncé la préfecture de l'Hérault. Les motifs de l'assaillant sont inconnus, l'enquête est en cours. Le GIGN arrive en renfort.

Le procureur de la République de Montpellier, Christophe Barret, a indiqué en conférence de presse le 25 novembre qu'aucun des pensionnaires n'avait été touché dans l'attaque de la maison de retraite «Les chênes verts», localisée à Montferrier-sur-Lez et réservée à des prêtres ayant travaillé en Afrique. En revanche, une aide soignante de l'établissement a été tuée à l'arme blanche.

Toujours en fuite, un suspect «dangereux», dont la voiture a été retrouvée non loin des lieux, avec à son bord une «arme factice de type Airsoft», a été identifié. Sans donner de détails sur les motivations de l'acte, le procureur a indiqué qu'aucun lien avec des faits de «terrorisme islamiste» n'avaient pour l'heure été établis. La «piste locale» est pour l'instant privilégiée.

«La fouille de l'établissement a pris fin vers 00h30. Une employée de l'établissement a été ligotée et tuée à l'arme blanche par cet individu encagoulé aux motivations encore inconnues», avait déclaré, plus tôt, une source proche de l'enquête.

Le maire de la commune de Montferrier-sur-Lez, Michel Fraysse (LR), joint par l'AFP, a ajouté que vivaient dans l'établissement une soixantaine d'anciens missionnaires d'Afrique ainsi que six ou sept laïcs et six ou sept religieuses.

«C'est un établissement très moderne, médicalisé», a précisé Wayne Bodkin, délégué épiscopal à l'information du diocèse de Montpellier.

«La moyenne d’âge est très âgée, environ 75 ans. Certains ont plus de 90 ans. L’établissement est très grand, il compte trois niveaux, avec une trentaine de chambres par étage», a, de son côté, indiqué Alain Berthet, un élu de Montferrier-sur-Lez. 

«Les pensionnaires peinent à se déplacer seuls et sont vulnérables», a-t-il ajouté. 

«Les forces de l'ordre, les pompiers et le Samu sont présents en nombre aux abords de la maison de retraite», a ajouté Michel Fraysse, lui-même présent aux abords de cette maison de retraite située au lieu-dit Baillarguet, à l'extérieur du village de Montferrier.

Vers minuit, une quinzaine de véhicules de police et gendarmerie et une dizaine de véhicules de pompiers étaient postés à quelques centaines de mètres de l'EHPAD, a constaté un correspondant de l'AFP, et contrôlaient tous les véhicules approchants.

Des policiers du Raid, l'unité d'élite de la police nationale, sont arrivés sur place, selon une source proche de l'enquête.