France

Quand François Hollande qualifie la victoire de François Fillon de «divine surprise»

D’après l’hebdomadaire Marianne, l’entourage du président de la République assure que ce dernier est ravi de l’éclatante victoire de François Fillon à la primaire de la droite et du centre. Pourtant, Nicolas Sarkozy semblait une meilleure option.

C’était l’avis général des observateurs. Une victoire de Nicolas Sarkozy, dont une grande partie de la population rejette le personnage, aurait été bénéfique à François Hollande. Pourtant, celui qui doit annoncer s’il est candidat ou non à sa succession le 10 décembre, semble ravi.

D’après Le Parisien, il aurait qualifié la victoire de François Fillon à la primaire de la droite et du centre de «divine surprise». D’après lui, elle le replacerait même en bonne position dans la course à 2017.

«Les cartes sont rebattues et François Hollande va retrouver un espace», confie un proche du président à Marianne. Ce soudain regain d’optimisme trouverait sa source dans le programme bien ancré à droite de son possible futur adversaire. «C'est un vrai candidat de droite. La droite a choisi le candidat le plus à droite», aurait analysé François Hollande.

L’un de ses proches a expliqué, toujours à Marianne, pourquoi la victoire écrasante de François Fillon était une aubaine : «Des trois candidats, c'était le plus libéral sur le plan social, terrain sur lequel la gauche est meilleure que sur le terrain sécuritaire et qui peut lui permettre de mobiliser son électorat. De plus, contrairement à Sarkozy, il aura beaucoup de difficulté à mobiliser l'électorat du FN et, contrairement à Juppé, il aura du mal à mobiliser l'électorat du centre.» Reste à voir si ces analyses passeront au filtre de la réalité.

Les sondages se trompent ? Encore une bonne nouvelle pour Hollande !

L’autre motif de satisfaction pour l’entourage du président provient de la monumentale erreur des sondages durant la primaire du camp adverse. Le 22 novembre, l’un des proches de François Hollande s’est confié au journal Le Monde : «Les sondages sont une boussole qui indique le sud. Fillon était à 8 % il y a trois mois, à 12 % il y a un mois, à 30 % vendredi dernier, et il finit à 44 % !»

Il faut dire que du côté de l’Elysée, on ne peut qu’espérer que les enquêtes d’opinions fassent fausse route tant la côte de popularité du président de la République se trouve dans les abysses (9% d’intentions de vote).

Interrogé par Le Monde, un conseiller du président est plein d’espoir lorsqu’il regarde le succès de François Fillon : «C’est la preuve qu’avec une ligne politique claire et de la détermination, tout est possible.» Ils partagent le même prénom mais l’Elysée n’a qu’un fauteuil. Et ils ne sont pas les seuls à le convoiter.