France

Calais : un tiers des migrants mineurs suivis par une ONG auraient disparu

Une ONG britannique alerte les autorités sur le sort des migrants mineurs : un tiers des enfants qu'elle suivait à Calais auraient disparu. Un problème confirmé par d'autres associations affirmant que des enfants auraient fui les centres d'accueil.

Après la démolition du camp de migrants de la «jungle» de Calais, environ un tiers des 179 enfants suivis par l'ONG Refugee Youth Service auraient disparu.

«Nous sommes découragés : les enfants, les réfugiés les plus vulnérables ont disparu après l'éviction chaotique de Calais. Il est particulièrement inquiétant que la sonnette d'alarme n'ait pas été tirée», confie Josie Naughton, la cofondatrice de l'association sur son site internet.

«Nous craignons désormais que ces enfants disparus ne soient pas pris en charge par les services de l'Etat mais récupérés par les trafiquants et les passeurs», ajoute t-elle.

Les autorités françaises s'étaient engagées à reloger dans des centres d'accueil les personnes se retrouvant démunies après la destruction du camp illégal et Londres avait promis d'accueillir une partie des migrants mineurs ayant des proches au Royaume-Uni d'ici Noël.

«Les deux gouvernements doivent assumer la responsabilité des mineurs et leur assurer une protection adéquate pour faire en sorte qu'ils soient correctement protégés, conformément à la convention des Nations unies sur les droits de l'enfant», conclut la responsable de l'association

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Après la démolition du camp de Calais, quelques 1 500 enfants ont été placés dans des centres d'accueil. Mais beaucoup ont fui et disparu dans la nature. L'ONG Safe Passage UK explique qu'ils se plaignaient de leurs conditions de vie. L’organisation a fait état notamment de cas de travail forcé et d'enfants contraints de vivre en compagnie d'adultes. Après les avoir interrogés, elle a affirmé qu'ils se sentaient enfermés dans ces centres.

Le sort des migrants mineurs est un problème de longue date selon différentes associations, en mars dernier déjà, des cas de viols avaient été signalés