Le directeur général de l'Office français d'immigration et d'intégration (Ofii), Didier Leschi, a révélé que le gouvernement français avait temporairement décidé «de porter à 2 500 euros le montant maximum d'aide au retour» pour les étrangers (hors Union européenne ou pays dispensé de visas) acceptant de rentrer volontairement dans leur pays.
Il s'agit d'une augmentation conséquente du dispositif d'aide au retour, puisque l'allocation de base de 650 euros, qui avait déjà été augmentée une première fois de 350 euros en octobre, est désormais majorée de 1 850 euros.
Dans le sillage du démantèlement du bidonville calaisien, l'idée est d'«augmenter significativement le nombre de départs volontaires aidés», a précisé Didier Leschi, notamment pour les quelque 7 000 migrants évacués du camp et logés en centres d'accueil et d'orientation (CAO).
Les candidats au retour pourront en outre, selon les pays, bénéficier d'une aide de l'Ofii à leur arrivée et ce «jusqu'à un montant de 10 000 euros». Ce pécule ne doit pas servir à financer le billet d'avion, puisque l'aide au retour prévoit aussi une aide à la préparation du voyage ainsi que la prise en charge des frais de transport.
Au total, l'Ofii a procédé à 3 051 retours depuis le début de l'année et prévoit d'en réaliser autant qu'en 2015, aux alentours de 4 500 retours sur l'année pleine.
Le démantèlement et la fermeture du camp de Calais devaient normalement s'accompagner du transfert de milliers de migrants qui y habitaient vers des centres d'accueil et d'orientation (CAO). De nombreux hommes et femmes politiques avaient indiqué à cette occasion craindre la multiplication de «mini-jungles» à travers toute la France.
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