France

Une campagne de prévention anti-VIH à destination des hommes homosexuels provoque un tollé

A Aulnay-sous-Bois et à Angers, des affichages publics visant à sensibiliser les homosexuels au VIH ont provoqué un scandale sur Twitter, au point d'être retirées. Certains critiquent ces affiches, d'autres, le fait qu'elles aient été enlevées.

Décidément, la campagne de prévention et d'affichage public anti-VIH à destination des hommes homosexuels, parrainée par le ministère de la Santé, est au cœur de toutes les polémiques, notamment au sein de la classe politique. 

A droite, plusieurs personnalités se sont offusquées, jugeant les images, qui montrent des hommes enlacés sous des slogans, indécentes. 

Christine Boutin, citée par le Lab d'Europe 1, a ainsi qualifié cette campagne d'«affichage de la honte», l’association JPE (Juristes pour l'Enfance) a déposé une plainte devant le Jury de déontologie publicitaire, et Jean-Frédéric Poisson, jugeant que les affiches faisaient la promotion de l'adultère, a été jusqu'à demander leur retrait à Manuel Valls. 

Mais les politiques ne sont pas les seuls à s'être indignés de ces images. Sur Twitter, le collectif Homovox, exige également le retrait des affiches, qui selon lui présente les homosexuels comme des «copulateurs compulsifs». 

Face au tollé, plusieurs maires LR se sont alors mobilisés pour faire interdire les panneaux publicitaires, notamment à Angers et à Aulnay-sous-Bois. 

A Aulnay, Bruno Beschizza, cité par BFM TV lundi 21 novembre, a justifié son intention par son «inquiétude» que de tels «messages subliminaux d'accouplement» ne créent «une certaine confusion dans l'esprit» des enfants. A Angers, son homologue Christophe Béchu à lui aussi estimé que cette campagne avait plutôt sa place «dans des magazines pour adultes» et non «devant des écoles primaires».

Problème : ces interdictions ont à leur tour provoqué un scandale, certains élus ne mâchant pas leurs mots pour dénoncer ce qu'ils considèrent comme une censure homophobe. 

Ian Brossat, mais aussi Marisol Touraine, Harlem Désir ou encore Laurence Rossignol se sont ainsi emportés sur Twitter, invitant les internautes à contourner le boycott en partageant eux-mêmes les affiches. 

Lire aussi : La Manif pour tous s'alarme d'un colloque «pro-GPA» financé par la région Ile-de-France