«Gentil» et apprécié des enfants : ce sont les termes qui reviennent le plus pour décrire l'animateur interpellé dans la capitale alsacienne dans le cadre d'une opération de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) dans la nuit du 19 au 20 novembre.
Parmi les quatre Strasbourgeois arrêtés, figure cet employé du périscolaire âgé de 37 ans, en poste dans une école du quartier de la Meinau. Deux pistolets automatiques ont été saisis chez lui lors d'une perquisition.
«Je suis surprise et j'ai du mal à y croire. C'est quelqu'un de souriant, sociable, très attentionné avec les enfants», explique une mère qui fréquente l'établissement depuis quatre ans. «Il avait l'air bien dans ses baskets. Je n'en veux pas à l'école car c'est quelqu'un que j'aurais embauché moi-même», ajoute-t-elle.
«Mes enfants le connaissaient, ils l'aimaient bien. Ils faisaient des jeux avec lui après la cantine», raconte Leïla, mère de deux enfants de CE1 et CM1. «Cela fait quand même peur, on ne sait pas ce qu'il y a dans la tête des gens», soupire-t-elle.
Des adjoints au maire de Strasbourg doivent participer à 16h à une réunion d'information dans l'école, à laquelle sont conviés les parents d'élèves.
«C'est logique qu'on ait des équipes un peu secouées. Il n'y avait aucun signe avant-coureur. Nos équipes se demandent si elles ont raté quelque chose mais on leur dit "non, vous n'avez rien raté"», explique Mathieu Cahn, adjoint à la mairie de Strasbourg, présent à l'école à l'ouverture le 22 novembre.
L'élu décrit, lui aussi, un animateur «plutôt apprécié des enfants», un «agent bien noté». «Il n'y a aucune raison que le fonctionnement de l'école soit perturbé», estime-t-il, tout en soulignant une «inquiétude légitime».
Parmi les sept personnes interpellées au cours du week-end (trois à Marseille et quatre à Strasbourg), «six étaient inconnues des services de renseignement», a indiqué le 21 novembre à la presse le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve.
Le septième suspect, un Marocain de 26 ans résidant au Portugal, était surveillé par les services locaux depuis l'été 2015 et avait été signalé aux autorités françaises, a précisé la police portugaise.