Deux policiers âgés de 37 et 41 ans, étaient accusés de viol par une étudiante d'une vingtaine d'années, prostituée occasionnelle. Les faits se seraient déroulés suite à un contrôle de la jeune femme sur la voie publique à Lyon dans la nuit du 16 au 17 juin 2011
Suite à leur mise en examen pour «viol commis par une personne abusant de l'autorité» ils avaient tous les deux été placés en détention provisoire avant d'être remis en liberté sous contrôle judiciaire, puis être radiés de la police.
Les deux policiers n'ont jamais nié l'existence d'une relation sexuelle. Cependant, selon eux, cette dernière était tarifée et parfaitement consentie. En guise de preuve, les deux accusés ont donc présenté une sex-tape, réalisée par l'un d'eux au moment des faits.
La vidéo s'est révélée en totale contradiction avec la déposition que la jeune femme avait présentée à l'inspection générale des services (IGS). Elle avait en effet déclaré avoir été forcée par les deux policiers qui auraient exercé des contraintes sur elle pour obtenir des relations sexuelles. Or, selon la chambre de l'instruction, l'enregistrement a montré qu'elle était «très active et complaisante dans la relation».
A l'issue du visionnage, la chambre de l'instruction a estimé que les deux hommes ne pouvaient définitivement plus être poursuivis pour agression sexuelle car la vidéo montre la jeune femme, alors en plein acte sexuel «échanger paisiblement» avec un des policiers filmant la scène. Les deux hommes ont donc obtenu un non lieu et leur renvoi à la cour d'assises du Rhône a été annulé.
Aujourd'hui, le conseil compte porter plainte contre la jeune femme pour dénonciations calomnieuses et obtenir une forte indemnisation financière pour le préjudice subi par les deux hommes qui pourraient être réintégrés dans la police.
Ils devront néanmoins se reconstruire car cette affaire a fortememnt affecté leur vie personelle. L'avocat d'un des deux fonctionnaires de police a déclaré à l'AFP que son client avait depuis, «tout perdu», notamment sa famille, son travail et était obligé de vivre «avec ce soupçon d'être un prédateur sexuel».