France

Emmanuel Macron est officiellement candidat à l'élection présidentielle

Désireux d'incarner «l'optimisme de la volonté» en rassemblant les Français dans l'optique d'une «révolution démocratique», l'ancien ministre de l'Economie a officialisé sa candidature dans un discours de forme assez classique.

«La décision de me présenter aux plus hautes charges de la République est le fruit d'une conviction profonde et intime.» C'est en ces termes qu'Emmanuel Macron a officialisé sa candidature ce mercredi 16 novembre, dans un discours d'une vingtaine de minute très classique dans sa forme.

«J'ai vu de l'intérieur la vacuité du système politique», a déclaré Emmanuel Macron, en précisant toutefois qu'il ne parlait pas des élus, soucieux de ménager ces derniers, dont dépendra presque totalement pour lui l'obtention des 500 signatures indispensables à sa candidature. Précisant qu'il n'avait pour ambition ni de rassembler la gauche, ni de rassembler la droite, il a affirmé vouloir lancer une «révolution démocratique».

«J'entends certains dire que notre pays est en déclin et proposer le repli sur soi, d'autres qui voudraient le déclin en pente douce. Je ne suis pas d'accord avec eux», a affirmé Emmanuel Macron, qui s'est présenté comme le représentant de «l'optimisme de la volonté», paraphrasant le philosophe communiste Antonio Gramsci.

Autre clin d’œil du discours du candidat, celui à la France périurbaine, qui intéresse particulièrement les sociologues depuis quelques années, notamment en raison de son adhésion très forte aux discours du Front national. Emmanuel Macron s'est adressé à cet électorat dont il a affirmé «le droit de réussir». Les enquêtes d'opinion montrent toutefois une très faible adhésion des électeurs du Front national aux idées d'Emmanuel Macron.

«Je veux être aussi le candidat des plus faibles. Je veux une France entreprenante [...] Ce n'est pas un combat contre une partie de la France, mais un combat pour le pays. Ce combat je ne pourrai le mener à bien qu'avec vous. J'en appelle à toutes les femmes et les hommes de bonne volonté, à celles et ceux qui croient à la liberté et au progrès», a-t-il déclaré en guise de conclusion.