France

Ma thèse en 180 secondes, quand les scientifiques font leur one-man-show

Ce 3 juin se déroulera à Nancy la finale du concours «Ma thèse en 180 secondes». L'occasion pour les doctorants français de faire preuve de concision, d'un esprit de vulgarisation scientifique et surtout d'un solide sens de l'humour.

Ce n'est pas the Voice, ni un quelconque télé-crochet ou alors une version un peu plus élaborée qui ne concerne que les scientifiques et autres crânes d'oeufs doués. Il ne s'agit pas là de dégoiser une chanson populaire mais de parler devant un auditoire profane de doctorat aux thèmes abscons ou tarabiscotés et de recherches scientifiques longues de parfois plus de trois années.

Le principe de ce concours est simple: expliquer le sujet de sa thèse en trois minutes top chrono, avec une seule diapositive. Condition essentielle: le faire de façon humoristique et légère. Nancy accueille ce 3 mai la finale de ce concours national où 27 doctorants, qui avaient remporté le concours au niveau régional, rivaliseront d'esprit.

Des sujets aussi variés et glamour que le drôlatique «La surface polymère électro-active texturée anti-biofouling», ou le léger «la question des nouvelles médiations dans la valorisation des collections muséales du Nord-Pas-de-Calais : l'exemple d'œuvres inspirées des épisodes de la mythologie classique dans les musées des beaux-arts» (à dire d'une traite sans respirer), ou encore l'hilarant «l’implication des récepteurs 5-HT2A dans la modulation des interneurones PKCy dans un contexte d’allodynie» feront l'objet d'une joute oratoire de haute voltige.

Le vainqueur recevra un prix de 1500€, le 2ème lauréat un prix de 1000€. Un Prix du public est prévu également, doté de la somme de 500€. Un prix des internautes sera aussi remis, pour la première fois cette année, au candidat qui aura reçu le plus de votes sur sa prestation vidéo entre le 18 et le 31 mai à cette adresse.

Les trois premiers participeront à la finale internationale qui se déroulera le 1er octobre prochain à Paris. Ils concourront alors aux côtés des représentants de sept pays francophones dont la Belgique, le Burkina Faso ou encore le Québec.

Né en 2008 dans l'université australienne du Queensland, le concours «ma thèse en 180 secondes» a été lancé en 2013 en France par le CNRS. 400 doctorants de 23 universités avaient alors relevé le défi. 

En 2014, Marie-Charlotte Morin avait remporté le concours national et était arrivée seconde au concours international. Elle avait réussi le joli exploit de rendre drôle et intéressant le pourtant très austère sujet: «Rôle des protéines lin-15A et rétinoblastome dans la reprogrammation cellulaire directe in vivo chez C.elegans».