France

Un concert de Sting sous très haute surveillance pour la réouverture du Bataclan (IMAGES)

Le 13 novembre 2015, en plein concert, un commando terroriste ouvrait le feu sur des dizaines de spectateurs du Bataclan à Paris. Un an plus tard, la salle rouvre ses portes malgré une atmosphère qui ne sera sans doute jamais plus comme avant.

Alors que 1 500 spectateurs avaient répondu présents pour assister au premier concert depuis la fermeture de la salle, devenue tristement célèbre après le massacre du 13 novembre, un large dispositif de policiers en armes avait été déployé devant le Bataclan. Particulièrement aux aguets, les forces de l’ordre ont fouillé les sacs des visiteurs jusque dans leurs moindres recoins.

Avant d'entamer son concert, c’est rempli d’émotion que l’artiste britannique Sting a fait observer une minute de silence en hommage aux 90 spectateurs tués lors de l’attentat, en déclarant en français : «Ce soir nous avons deux tâches à concilier : d'abord se souvenir de ceux qui ont perdu la vie dans l'attaque, ensuite célébrer la vie, la musique dans ce lieu historique.»

Dans le public, les fans du chanteur côtoyaient des survivants, des proches de victimes, mais aussi des personnalités diverses ayant fait le déplacement, comme la maire de Paris Anne Hidalgo, la ministre de la Culture Audrey Azoulay, ou encore la chanteuse Patricia Kaas.

Au cours de la performance de Sting, qui était accompagné du trompetiste français Ibrahim Maalouf, les spectateurs ont improvisé une chaîne humaine symbolique en se prenant chacun par la main.

Des membres des Eagles of Death Metal refoulés à l’entrée

Deux membres du groupe américain Eagles of Death Metal, qui jouait au Bataclan le soir du drame ont été refoulés par la direction de l’établissement alors qu’ils venaient assister au concert.

Le codirecteur de la salle de concert, Jules Frutos, a précisé à l’AFP : «Ils sont venus, je les ai virés, il y a des choses qu'on ne pardonne pas.»

En mars, le chanteur du groupe de rock, Jesse Hughes, avait fait polémique en déclarant à une chaîne télévisée américaine que l’attaque du 13 novembre avait été préparée depuis l'intérieur de la salle, jetant l’opprobre sur les vigiles.

Lire aussi : Attentats du 13 novembre : Salah Abdeslam refuse (toujours) de parler