France

Intelligence artificielle : Facebook mise sur Paris

Facebook vient d'annoncer la création d'un laboratoire de recherches sur l'intelligence artificielle basé à Paris. Une demi-douzaine de chercheurs, issus du privé et du public, ont déjà été engagés.

Après Menlo Park (Californie) et New-York, Facebook, le réseau social aux 1,4 milliards d'utilisateurs, investit à Paris et créé un nouveau centre de recherches dédié à l'intelligence artificielle. A terme, une vingtaine de chercheurs permanents y travailleront.

«Nous avons choisi Paris pour sa concentration de talents dans le domaine de la recherche en informatique et en intelligence artificielle et avec lesquels nous voulons travailler», a déclaré lors d'un point presse Mike Schroepfer, le directeur technique de Facebook.

Il y a un peu plus d'an, le réseau social annonçait sa volonté de se consacrer à la recherche dans ce domaine en lançant un programme intitulé FAIR (Facebook Artificial Intelligence Research). C'est un Français Yann LeCun, qui a été choisi pour chapeauter le projet. Professeur à l'Université de New-York, spécialiste de l'intelligence artificielle, il a été débauché par Facebook fin 2013.

«Affiner la reconnaissance d’images permettra de donner aux internautes toutes les infos qu'ils veulent, de les trier en fonction de leurs centres d'intérêt», dit le directeur technique de Facebook

Facebook ambitionne de travailler sur le traitement automatique du langage, la reconnaissance du langage ou la reconnaissance d’images. Bref faire reproduire aux machines le fonctionnement du cerveau humain.

«Affiner la reconnaissance d’images permettra de donner aux internautes toutes les infos qu'ils veulent, de les trier en fonction de leurs centres d'intérêt», a affirmé Mike Schroepfer. Pour Yann LeCun la reconnaissance d'images permettra également «d'éliminer les spams et, à terme, les vidéo violentes».

Le centre parisien compte déjà six chercheurs de haut-vol, recrutés dans des institutions privées et publiques. Il sera dirigé par Florent Perronnin, qui a travaillé dans les laboratoires de Panasonic, en Californie, et de Xerox, à Grenoble.

Le FAIR parisien envisage par ailleurs d'établir des partenariats avec des universités  pour accueillir des doctorants et des post-doctorants. A terme, entre 40 et 50 personnes pourraient travailler pour ce laboratoire dont une vingtaine de chercheurs permanents.