France

Hollande reconnaît la responsabilité de la France dans l'internement de milliers de Tsiganes

François Hollande a reconnu samedi 29 octobre la responsabilité de la France dans l'internement de 6 000 Tsiganes par le régime de Vichy et jusqu'en 1946, lors de la première visite présidentielle sur un ancien camp d'internement.

«Le jour est venu et il fallait que cette vérité soit dite», a affirmé le président français, lors de la première cérémonie nationale en hommage aux Tsiganes internés entre 1940 et 1946.

«La République reconnaît la souffrance des nomades qui ont été internés et admet que sa responsabilité est grande dans ce drame», a poursuivi François Hollande lors de la cérémonie où étaient présents plusieurs survivants.

Plus de 6 000 gens du voyage ont été internés et déportés pendant la seconde guerre mondiale, avec la complicité active du régime de Vichy. 

Le président a choisi de rendre hommage à ces victimes souvent oubliées de la guerre, dans l'ancien camp de Montreuil-Bellay dans le Maine-et-Loire, car c'était le plus grand de tous les camps, 31 en tout, gérés par les autorités françaises, sur ordre des nazis.

Plus de 2 000 Tsiganes et sans domicile fixe de Nantes furent internés de novembre 1941 à janvier 1945 dans le camp de Montreuil-Bellay et une centaine y périrent.

Une œuvre monumentale comprenant 473 patronymes d’internés a également été dévoilée lors de la cérémonie.