S’exprimant sur les ondes de France Inter le 26 octobre, le Premier ministre, Manuel Valls, s’est vu demander si la parole de la ministre de l’Environnement Ségolène Royal affaiblissait, selon lui, «l’autorité de l’Etat» sur le dossier de la construction de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes.
«Oui. Bien sûr, quand on s'exprime, et ce n'est pas n'importe quelle personnalité, Ségolène Royal» a répondu Manuel Valls, qui a souligné qu’il fallait «respecter la parole de l'Etat».
«Je ne polémique pas, moi, je cherche des solutions», a lancé Ségolène Royal à sa sortie du Conseil des ministres, plus tard dans la journée.
La ministre, qui ne cache pas, depuis de nombreux mois, son opposition aux travaux de construction de l’aéroport, a précisé : «Ma ligne, ça a toujours été la réconciliation entre la protection de l'environnement et le développement économique.»
Récemment encore, Ségolène Royal avait fait savoir qu'elle était opposée à l'usage de la force pour faire évacuer la zone et débuter les travaux de construction.
Sur France Inter, pourtant, le Premier ministre français a répété sa détermination à faire évacuer «progressivement» le site de Notre-Dame-des-Landes dès cet automne. «Cela se fera», a-t-il tranché.
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