Invité mercredi 26 octobre dans l'émission «Bourdin Direct» (BFMTV et RMC) Jean-Jacques Urvoas a indiqué que sur 68 000 détenus, 27 000 d'entre eux feraient le ramadan. Soit près de 40% des détenus. Il n'existe pas, officiellement, de statistiques concernant les religions des détenus.
D'après le garde des Sceaux, «il y a 351 détenus qui ont une incrimination d'association de malfaiteurs à but terroriste» et qui correspondraient aux radicalisés les plus déterminés. Ils étaient 90 en 2014. «Il y a aussi des détenus de droit commun, qui ont été incarcérés pour d'autres sujets, et qui se sont radicalisés en prison» a précisé Jean-Jacques Urvoas. Selon lui, il y aurait actuellement 1 336 détenus radicalisés contre 700 l'année précédente.
Le ministre a annoncé la création de «six structures d'évaluation de la violence» consacrées à cette catégorie de détenus radicalisés. «Chaque détenu suspecté de radicalisation passera quatre mois dans l'un de ces centres. C'est ce qui nous permet de détecter s'il n'y a pas une dissimulation [de la radicalisation]», a ajouté le garde des Sceaux. Trois cent places seront créées pour incarcérer sous un régime de sécurité renforcée les détenus les plus prosélytes et violents.
Jean-Jacques Urvoas, a communiqué, le 25 octobre, le contenu de la réforme pénitentiaire qu'il entend présenter à l'Assemblée nationale et au Sénat en février 2017. Sont notamment prévus : la création d'une unité de renseignement au sein des prisons et l'armement du personnel lors des missions extérieures.