Le tribunal d'Instance d'Agen doit se prononcer cette après-midi sur l'expulsion des zadisites de Sainte-Colombe-en-Bruilhois, près d'Agen. Le groupe (quelques dizaines de personnes) s'oppose à la création d'un technopole. Cette zone d'activités destinée aux entreprises, ainsi que la construction d'une autoroute et d'une ligne à grande vitesse réalisées pour la desservir, entraînerait l'expropriation de centaines d'agriculteurs et de riverains.
Ils sont arrivés en décembre à la demande d'un paysan de la commune, Jospeh Bonotto. Hébergés sur ses terres, les zadistes (une vingtaine) ont très vite pris leurs marques sur leur nouveau territoire à défendre entre les tipis et le «mirador»
Mais, depuis environ un mois, les zadistes ont migré de quelques kilomètres et choisi une vieille ferme pour en faire leur nouveau quartier général. C'est donc cette bergerie, propriété de l'agglomération d'Agen qui est au coeur du référé qui sera examiné cette après-midi par le Tribunal d'Instance. La ville demande en effet l'évacuation immédiate de sa propriété.
Mais au delà du cas d'Agen, le phénomène «ZAD» prend de l'ampleur en France. Des terres sont ainsi investies par des militants et des citoyens opposés à des projets de construction qu'ils dénoncent comme aberrants et inutiles.
Tour d'horizon des grandes ZAD françaises:
Outre ces ZAD déjà occupées, il y aurait, selon le magazine «Yvelines», une trentaine de zones sous tension en France concernant des projets industriels, énérgétiques, ou d'enfouissement de déchets.