Alors que le soleil n'était pas encore levé, des centaines de migrants résidant dans la Jungle de Calais se rendaient déjà vers le centre de tri mis en place par les autorités pour leur faire quitter ce camp insalubre.
Juste avant l'ouverture de la structure d'accueil, une longue file d'attente s'étendait déjà le long de la route menant au centre, où des cars affrétés par l'Etat devaient emmener les migrants dans des centres d'accueil et d'orientation.
A 8h, les portes du centre de tri se sont ouvertes, laissant entrer en priorité les mineurs non-accompagnés, individus les plus vulnérables parmi les migrants à évacuer.
Au moins 700 journalistes du monde entier ont couvert cet événement, dont 48 pour la seule BBC, le groupe de radio-télévision financé par les autorités britanniques.
Quelques minutes après l'ouverture du centre de tri, les cars ont commencé leur ballet, chargeant les migrants avant de rejoindre l'un des nombreux centre d'accueil et d'orientation situés un peu partout en France, à l'exception de l'Ile-de-France et de la Corse.
A l'intérieur du centre, les migrants sont répartis en plusieurs catégories : adultes seuls, familles et mineurs.
Les migrants se voient ensuite proposer une destination, avant de s'enregistrer et d'attendre le car qui les y emmènera.
Malgré quelques tensions liées à des individus cherchant à couper la file d'attente, la procédure instaurée par les autorités s'est révélée efficace. A la mi-journée, 600 personnes avaient quitté le camp.
Il faut cependant noter que les migrants qui ont quitté le camp de la Jungle aujourd'hui l'ont fait de leur plein gré. Des sourires illuminaient de nombreux visages, ce qui pourrait ne pas être le cas dans les jours à venir, avec les migrants toujours désireux de rejoindre le Royaume-Uni.
De plus, des militants d'extrême gauche du mouvement No Border, auraient infiltré le camp de la Jungle, afin de s'opposer au début de sa destruction qui doit débuter le 25 octobre. Ce groupe international prône l'abolition des frontières et la libre-circulation des personnes. Affirmant agir dans l'intérêt des migrants, ces activistes ont déjà été impliqués dans nombreux troubles avec les forces de l'ordre aux alentours du camp au cours de ces derniers mois.